On l’attendait depuis six ans le nouveau film de Neill Blomkamp. Celui qui avait cassé la barraque avec son District 9 en 2009 revient de la pandémie avec un film d’horreur sous le bras cette année: Demonic (Démoniaque), une histoire qui mélange possession démoniaque et numérique.
La fille d’une tueuse en série participe à une expérience hors du commun. En effet, un scientifique a mis au point une technologie expérimentale et veut la tester avec la jeune femme. Celle-ci va ainsi communiquer avec sa mère, aujourd’hui dans le coma. Cette expérience ne va pas se passer comme prévu et va réveiller les démons du passé…
On ne pouvait espérer mieux que Neill Blomkamp pour réaliser un film sur une thématique comme celle-ci. Celui qui a touché à plusieurs questions liées au trans-humanisme et à ce qui fait de nous des humains avait, sur papier, le pedigree parfait pour traiter une prémisse comme celle de Demonic.
Cela dit, entre le papier et la réalité, il y a parfois un petit fossé. Le film n’est pas un ratage total, loin de là, mais il n’aura certainement pas une place enviable dans la filmographie de son réalisateur. Si le visuel et notamment les parties dans le monde virtuel regorgent de détails et sont particulièrement bien réalisées, cela se fait au dépend d’un scénario malheureusement très prévisible et d’une caractérisation déficiente des protagonistes. Plusieurs moments font rouler les yeux, malgré les performances très justes de Carly Pope et Nathalie Boltt.
Toutefois, un nouveau Blomkamp, même s’il fait partie du bas du panier, fait toujours plaisir. On aime la créativité qui se déploie de ce long-métrage, même si certains éléments ne tiennent pas bien la route. Un peu à l’image d’un Shyamalan, Blomkamp est un auteur qui sera peut-être inégal, mais qui restera toujours intéressant.
Bref, attendez de pouvoir le louer si la prémisse vous intrigue!
Lisez notre entrevue avec Neill Blomkamp à propos de «Demonic».
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.