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[Critique] Slotherhouse: une adorable petite machine à tuer qui laisse pourtant indifférent

Slotherhouse bénéficie du traitement qu’avait récemment reçu Winnie the Pooh: Blood and Honey avec une sortie limitée de quelques jours en salle. Si étrange soit cette tactique, elle semble porter fruit et causer un effet de rareté qui explose, par la suite, lors de la sortie du film en vidéo. Est-ce que cette fois, ça vaut le coup de compresser votre horaire pour vous hâter au cinéma?

Pour augmenter ses chances de devenir présidente d’une sororité, une jeune fille décide d’adopter un paresseux et de le proposer comme mascotte de la pension. Très bientôt, le petit animal devient vorace et se met à trucider les filles l’une après l’autre.
Slotherhouse affiche film

Dès le départ, il est impossible de croire que Slotherhouse se prend au sérieux. On nous propose un animal exotique superintelligent, capable d’effectuer des tâches réservées aux humains comme de conduire un véhicule ou naviguer sur le Web. Si l’intrigue sans queue ni tête vogue volontairement sur l’absurdité, elle n’en cumule pas moins tous les clichés d’usage aux films de sororité.

Pourtant, si cette trame convenue avait le postulat de ne servir qu’à multiplier les meurtres et les effets comiques, elle se veut doublement avortée puisqu’aucun assassinat n’est inspiré ou imprégné de suspense, et la plupart des gags tombent à plat. Certains hommages ou pastiches à des classiques du genre auraient pu être intéressants, mais c’est très rarement le cas. Il n’en demeure pas moins que l’idée originale et saugrenue, mais mal exploitée de faire de cet adorable animal un tueur sanguinaire est amusante en soi.

Le cinéaste Matthew Goodhue propose une réalisation désordonnée qui mise exclusivement sur le charme de sa créature. On ne peut pas accuser le faible budget des roublardises effectuées ici, contrairement par exemple à Winnie the Pooh qui, à travers son déluge de failles, démontrait certaines touches prometteuses.

Campant des universitaires détestables, la plupart des jeunes acteurs surjouent et grimacent grossièrement. Il faut dire qu’aucune direction d’acteurs ne se ressent.

Au final, Slotherhouse est un petit slasher avec des meurtres anémiques et où l’humour est plus enfantin que celui d’un épisode de Scooby-Doo.

Slotherhouse est présenté au cinéma Cineplex Odeon Quartier Latin les 30 et 31 août.

Note des lecteurs5 Notes
Pour les fans...
de films d'horreur absurdes
cherchant une raison pour vider leur caisse de bières
2
Note Horreur Québec
Horreur Québec