Sans crier gare, plusieurs petits films débarquent en vidéo sur demande et parfois leur synopsis nous pousse à vouloir les découvrir. C’était le cas de Somnium qui avait, en plus, remporté plusieurs prix à travers le réseau des festivals.
![[Critique] « Somnium » : les rêves sont la littérature du sommeil 13 SOMNIUM PORTRAIT 2000x3000](https://cdn.horreur.quebec/wp-content/uploads/2025/09/SOMNIUM_PORTRAIT_2000x3000-300x450.jpg)
Une jeune aspirante actrice, qui vient d’emménager à Los Angeles pour essayer de concrétiser son rêve, se trouve un emploi dans une clinique de sommeil en attendant d’être reconnue. Elle découvre vite que l’endroit est assez particulier.
Mine de rien, le scénario de Racheal Cain de Somnium aborde plusieurs thèmes assez percutants comme la solitude, le désir de célébrité, les liens filiaux et la perte des repères. L’idée de pouvoir vivre ses rêves de façon artificielle était très prometteuse, mais force la comparaison avec d’autres longs-métrages qui ont tenté leur chance sur le sujet. Qu’il s’agisse de Brainstorm, de Strange Days ou même de The Matrix, cette notion d’existence fabulée a été maintes fois abordée au cinéma, et de manière plus trépidante.
On comprend, certes, la différence de budget, mais il y avait un véritable potentiel pour questionner l’identité personnelle, surtout à une ère où les médias sociaux semblent construire les individus et leurs ambitions.
![[Critique] « Somnium » : les rêves sont la littérature du sommeil 15 STILL01 Chloe Levine TV](https://cdn.horreur.quebec/wp-content/uploads/2025/09/STILL01_Chloe-Levine_TV-750x314.jpg)
Il faut aussi mentionner que la tension dramatique manque de relief, et certains développements génèrent plus de neutralité de notre part que d’enthousiasme. C’est comme si on avait filmé une feuille de notes fourmillant de bonnes idées durant 90 minutes, au lieu de prendre ces concepts et d’en faire quelque chose de vivant, cinématographiquement parlant.
Également à la réalisation, Racheal Cain donne l’espace nécessaire à son actrice pour briller, mais sa mise en scène a quelque chose de statique qui paralyse une trame déjà lourde. Certes, une certaine ambiance se dégage parfois de quelques plans, dont la conception visuelle semble en adéquation totale avec le propos. Pourtant, l’exercice se déploie sans particularités apparentes.
![[Critique] « Somnium » : les rêves sont la littérature du sommeil 17 STILL02 Peter Vack and Keller Fornes Front Porch](https://cdn.horreur.quebec/wp-content/uploads/2025/09/STILL02_Peter-Vack-and-Keller-Fornes_Front-Porch-750x314.jpg)
Il s’agit d’un premier long-métrage et on sent certaines aptitudes chez la réalisatrice, mais l’ensemble devrait être davantage peaufiné.
Dans le premier rôle, l’actrice Chloë Levine (The Ranger) compose avec nuance la fragilité et la force du personnage, et rehausse à elle seule l’aspect dramatique du film.
Au final, Somnium est un film acceptable qui est passé trop près de cette singularité qu’on y anticipait pour qu’on s’y laisse plonger totalement.
À partir du 9 septembre, Somnium sera disponible en Amérique du Nord en location ou à l’achat numérique (Digital HD), notamment sur Apple TV, Prime Video.

![[Critique] « Somnium » : les rêves sont la littérature du sommeil 12 SOMNIUM LANDSCAPE 3840x2160](https://cdn.horreur.quebec/wp-content/uploads/2025/09/SOMNIUM_LANDSCAPE_3840x2160-1155x770.jpg)


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