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[Critique] When Angels Sleep: vous dormirez aussi…

Note des lecteurs2 Notes
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Il y a de ces films qui sont tellement ratés qu’on ne peut que se demander comment ils ont fini par arriver sur un circuit de distribution. Il y a de ces films tellement ratés qu’on ne peut que se demander comment des gens ont pu être à l’aise de dire: «Oui, on le sort, on attache nos noms à ce projet!». Il y a de ces mystères de la vie…

When Angels Sleep (Cuando los ángeles duermen) de Gonzalo Bendala, dont Netflix a acquis les droits de distribution pour une bouchée de pain (du moins, on l’espère!), est un ratage hallucinant. Même le stupide sujet amené hyperbolique qui introduit cet article ne suffit à décrire à quel point.

When Angels SleepDécrivant la nuit d’enfer que passe un père de famille « workaholic » cliché appelé Germán après avoir involontairement renversé avec sa voiture une ado rebelle tout autant stéréotypée, le film est l’une de ces œuvres qu’il faut néanmoins voir pour comprendre ce qu’est réellement un mauvais film. À regarder des ratages comme celui-ci plus souvent, certaines personnes seraient certainement moins rapides à cracher injustement sur d’autres projets comme le Predator de Shane Black, par exemple.

Tout dans ce film suinte l’échec à commencer par l’écriture. Visiblement, pour ce film, Bendala est allé à l’école de scénario Prometheus, où on enseigne que le moteur de l’histoire ne peut être rien d’autre que l’idiotie profonde des personnages. Cela vaut aussi pour leurs revirements de caractère, qui sont parmi les plus incohérents du septième art. Surtout quand, dans certains cas, on tente d’expliquer ces revirements avec un symbolisme extrêmement gênant, à grand coups de zooms sur une oeuvre de Nietzsche ou sur un pendentif de croix. On le pardonnerait à un film étudiant fait par des amateurs prétentieux qui se prennent trop au sérieux, mais pas à une production professionnelle distribuée par Netflix. Mention spéciale à la «victime» de notre père malchanceux, qui n’a visiblement pas plus d’instinct de survie devant celui qu’elle croit être un tueur, que les gens qui pratiquent le Bird Box challengeÀ ce niveau, on devrait presque lui donner un «Darwin Award».

Pour ce qui est du reste, le tout ne vole pas beaucoup plus haut. On a droit à des trucs aussi hallucinants qu’un «Wilhelm scream» dans une scène dramatique, le cliché des policiers qui abusent de leur pouvoir sans raison et, mon préféré, au personnage qui parle tout seul pour expliquer ses actions.

Est-ce un film à éviter pour autant? Comme mentionné en début d’article, non. Visionner When Angels Sleep permet de vraiment d’apprendre ce qu’est un projet raté. En effet, le facteur divertissement peut atteindre certains sommets pour peu qu’on le regarde avec peu d’espoir et en version doublée. Cela dit, bien que certains dialogues soient tellement absurdes qu’on ne peut qu’éclater de rire en les entendant, le tout demeure assez convenu et beaucoup trop sérieux. Bref, à voir pour les curieux et les amateurs de «so bad it’s good». Pas le plus mémorable du genre cependant.

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