Le 5 décembre, l’un des grands mythes modernes du cinéma de genre ressurgit sur grand écran : Kill Bill: The Whole Bloody Affair, le montage intégral que Quentin Tarantino avait toujours envisagé avant que les studios n’imposent une sortie en deux chapitres.
Cette version unifiée dévoile enfin l’odyssée complète de Beatrix Kiddo, ancienne tueuse d’élite trahie, abattue lors du massacre sanglant de sa répétition de mariage et privée de son enfant à naître. Revenue d’un coma comme une apparition vengeresse, elle entreprend de remonter la piste du Deadly Viper Assassination Squad, éliminant un à un ses anciens complices jusqu’à Bill, son mentor devenu son bourreau.
Dans ce cut non censuré, enrichi d’une séquence animée totalement inédite, sa quête retrouve toute son ampleur opératique : un récit de vengeance absolue, sculpté dans la fureur et la tragédie.
Une fresque culte enfin reconstituée
Longtemps réservée à de rares projections quasi clandestines, The Whole Bloody Affair permet de revisiter Kill Bill tel qu’il fut pensé : comme une unique épopée de près de cinq heures où le style et la violence forment un ballet sanguin. Le film restore non seulement la continuité narratrice entre les deux volumes, mais libère aussi les excès graphiques jadis censurés — notamment le mythique affrontement contre les Crazy 88, enfin présenté dans toute sa démesure chromatique.
Contrairement à de simples “director’s cuts”, celui-ci possède une véritable identité : un tempo repensé, un souffle plus vaste, et un ton globalement plus tragique qui ancre l’ensemble dans une logique de western mythologique autant que de cinéma d’arts martiaux.
Tarantino, fidèle à son goût pour les hommages, ramène même un entracte traditionnel, clin d’œil aux grandes sagas épiques d’antan.
Uma Thurman, figure mythologique de la vengeance
Dans cette version réassemblée, l’interprétation d’Uma Thurman prend une ampleur presque mythologique.
La Mariée y apparaît plus complexe que jamais, tiraillée entre rage pure et blessures anciennes. Et dans cette version prolongée, l’histoire d’O-Ren Ishii s’enrichit d’une nouvelle séquence animée produite par le studio japonais Production I.G, ajoutant une dimension supplémentaire à l’un des arcs les plus marquants du film.
Uma Thurman signe ici l’une des performances les plus marquantes du cinéma de genre contemporain : une figure de vengeance quasi mythologique, sculptée par la détermination et la douleur, dans un rôle devenu emblématique.
Une sortie portée par Cineplex Pictures
Cette sortie événementielle est orchestrée par Cineplex Pictures. En accueillant The Whole Bloody Affair, le distributeur offre au public québécois une occasion précieuse : voir ce monument de vengeance pop, souvent réservé à quelques projections confidentielles, dans son format définitif.
Plus qu’une simple réédition, Kill Bill: The Whole Bloody Affair représente la restauration d’une vision longtemps fragmentée. Tarantino y révèle la portée véritable de sa tragédie pop : un opéra de vengeance, de style et de sang, dont chaque séquence retrouve sa place dans le puzzle initial.
Rendez-vous donc le 5 décembre, lorsque la Mariée reprendra enfin toute son amplitude et que sa lame, une fois de plus, fera résonner sa justice sur grand écran.
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