Le 19 novembre prochain, notre maître de l’horreur québécois fera paraître son prochain roman : Le M Club!
En prime, notre petit doigt nous dit que nous aurons la chance de renouer avec des personnages iconiques de l’univers de l’ancien enseignant de littérature!
Dans un article de Radio-Canada du 8 août dernier, on nous confirme la présence de la jeune Florence (Flots) et de Michelle Beaulieu (5150, rue des Ormes et Aliss).
Je ne sais pas pour vous, mais l’arrivée imminente d’une histoire frissonnante signée Patrick Senécal, parfaite pour animer les journées grises de novembre, m’enchante et me donne envie de replonger dans son univers.
Voici donc une plongée dans les méandres sinistres du funeste univers de l’écrivain originaire de Drummondville!
L’amour de la littérature comme fil conducteur
Une fois de plus, Senécal placera la littérature au centre de son œuvre. En effet, avec Le M Club, nous suivrons l’histoire de deux écrivains québécois en quête d’inspiration à Berlin.
Pour celleux qui ont besoin d’un petit rafraîchissement de mémoire au sujet de sa bibliographie, rappelons ce fait : l’amour de la littérature est omniprésent dans ses romans. Que ce soit avec Aliss, dans lequel on plonge directement dans une réinterprétation du conte classique Alice au pays des merveilles, ou encore avec les personnages de ce grand roman, il suffit de penser à Andromaque — personnage féminin puissant, inspirant et caractériel — qui ne s’exprime qu’à travers des citations de la pièce éponyme.nyme.
L’on peut aussi penser au savoureux livre Le passager. Alors que le personnage principal est à l’image même d’un Senécal du passé : enseignant de littérature au cégep. Au-delà d’un simple trait du personnage, l’enseignement de la littérature nous donne, en tant que lecteurs, des pistes cruciales quant à la compréhension de l’intrigue.
Avec L’autre reflet, Senécal brouille les frontières de la moralité à travers la soif de popularité d’un écrivain médiocre (lui aussi enseignant de français). Le milieu littéraire tisse ses toiles et piège le protagoniste jusqu’à devenir un véritable labyrinthe hermétique. Dans Flots, c’est plutôt l’écriture au « je » — la rédaction d’un journal intime par une gamine — qui nous glace le sang et nous fait naviguer d’horreur en horreur.
Pour ma part, à la lecture du nouveau roman de Patrick Senécal, je porterai une attention particulière aux indices que la littérature nous fournira au fil du récit!
Trois personnages à retenir
De roman en roman, certains personnages continuent de nous hanter. Leur évolution entre les marges et leur terreur, qui s’infuse directement dans nos veines, constituent l’une des clés du succès de l’auteur. Il sait plaire au lecteur tout en peuplant ses récits de personnages fascinants, que, pour certain·e·s, on aime détester.
Michelle Beaulieu
Dès son premier roman, Patrick Senécal nous présente la charmante (lire avec beaucoup de sarcasme) Michelle Beaulieu.
Adolescente dans 5150, rue des Ormes, Michelle est sans pitié. Ayant grandi dans une famille dysfonctionnelle (c’est le moins qu’on puisse dire), elle est devenue encore plus exécrable que ses proches.
À sa manière, elle fait une apparition dans Aliss et dans Flots, nous faisant hurler de rage et jubiler! Bien honnêtement, Michelle Beaulieu est LE personnage que j’ai le plus aimé détester de ma vie.
Si vous êtes plutôt du type cinéphile, vous pourrez retrouver Michelle Beaulieu dans le film 5150, rue des Ormes, réalisé par Éric Tessier en 2009.
La Reine rouge
Au cœur de l’intrigue d’Aliss, la Reine rouge est une femme complexe, difficile à cerner et incroyablement puissante dans cet univers absurde et horrible où évolue la jeune Aliss.
La Reine rouge est l’origine, la racine même de l’univers de Senécal. Elle est cruciale et inoubliable!
Pour celleux qui sont plutôt visuels, vous la retrouverez dans la série éponyme, qui se veut la suite directe de 5150, rue des Ormes.
Florence
Jeune protagoniste de Flots, Florence est une gamine étrange, marginale et tourmentée.
Elle nous invite dans ses pensées inarrêtables, toutes plus déstabilisantes les unes que les autres.
Parmi toute la bibliographie de Patrick Senécal, je dois avouer que Florence est LE personnage auquel je me suis le plus attachée. Malgré ses impulsions et ses actions macabres, je l’ai aimée si fort.
Savoir qu’elle fera une apparition, d’une manière ou d’une autre, dans Le M Club me remplit de bonheur!
J’ai si hâte de la retrouver!
Une trilogie implicite
Sans être une trilogie affirmée, c’est pourtant ainsi que je perçois 5150, rue des Ormes, Aliss et Flots. Si vous souhaitez vous sustenter un peu en attendant le 19 novembre, je vous suggère vraiment de lire — ou de relire — ces trois grands romans d’horreur!
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