still panic fest we summon demon

[SPASM 2018] La Grande Soirée Horreur: festivités sous haute tension

Le public de SPASM attend toujours impatiemment La Grande Soirée Horreur qui vaut à elle seule la renommée du festival et ce, depuis la toute première édition.

Cette dix-septième cuvée adopte un ton encore plus sérieux, contrairement à ses toutes premières années, et c’est vraiment pour le mieux. Plusieurs courts-métrages ont réussi à effrayer le public avide d’épouvante et de sang! Grâce à SPASM, le court-métrage d’horreur est toujours bien vivant au Québec!


9 Pasos de Marisa Crespo et Moisés Romera (Espagne, 2017, 7 min.)

La nuit peut être sombre et pleine d’horreurs pour les enfants, spécialement pour Saul qui doit traverser un long corridor pour se rendre aux toilettes. Son père fait pourtant de son mieux pour le persuader à faire les 9 pas qu’il doit franchir. La soirée a commencé en force avec 9 Pasos qui nous offre une ambiance terrifiante digne des plus sombres contes pour enfants. Crespo et Romera parviennent à rendre un simple couloir complètement terrorisant grâce au jeu crédible du jeune Pablo Munoz. Malgré quelques jump scares faciles, le tout est une réussite sur toute la ligne. Croyez-moi, vous allumerez dorénavant la lumière pour vous rendre à la salle de bain.

9 pasos

Déjà vu de Olivier Labonté LeMoyne (Québec, 2017, 9 min.)

Ariane rencontre son meilleur ami dans un restaurant afin de lui raconter un fantasme qu’elle vient de réaliser. Après l’entrée d’un homme mystérieux, Ariane est atteinte d’un étrange sentiment de déjà-vu. Gagnant du meilleur court-métrage d’horreur, Déjà vu offre aux spectateurs une histoire différente de ce à quoi ils sont habitués lors de ce genre de soirée. Misant sur le côté plus psychologique, on se laisse complètement absorbé par cette oeuvre aux allures hitchcockiennes et lynchéennes. L’absence de gore n’annonce pas un résultat moins effrayant. Au contraire, à force de se questionner sur le vrai et le faux, on en vient vite habité par un grand sentiment d’angoisse. Un court définitivement à voir!

deja vu

Something In The Darkness de Fran Casanova (Espagne, 2017, 14 min.)

Veronica tente de surmonter sa peur du noir. Sous les encouragements de sa mère, elle réussit à dormir avec presque toutes ses lampes éteintes. Mais, cette fois, quelque chose est différent puisqu’il y a quelque chose dans l’obscurité. Il faut l’avouer, les attentes étaient élevées pour ce court-métrage, car les espagnols nous offrent habituellement des oeuvres de haute qualité. De plus, Jarrett Mann nous l’avait bien vendu avant sa projection. Offrant une certaine tension durant une bonne partie du visionnement, la finale archi prévisible et extrêmement convenue déçoit largement.

something in the darkness

Revenu de Éric Piccoli (Québec, 2018, 6 min.)

Un bâtiment abandonné depuis longtemps. Un homme se réveille. Il est dans un hôpital. Des traces de sang sur les murs. Pourquoi ne se souvient-il de rien? L’idée de base de l’oeuvre de Piccoli est très intéressante. Vivre le point de vue de quelqu’un se transformant peu à peu en zombie renouvelle en quelque sorte le traitement réservé aux morts-vivants. Dommage qu’ici l’histoire dans son format reste peu développée et sans grand intérêt. Peut-être que dans un cadre de moyen ou long-métrage, le résultat serait plus satisfaisant.

Revenu Image Officielle

Le Chapon de Gabriel Vilandré (Québec, 2018, 14 min.)

Lors d’un chaleureux souper de Noël, un élément inattendu vient perturber la soirée. L’oeuvre de Vilandré est un savoureux mélange d’humour et de violence et entre dans la catégorie des revenge movies. Le suspense est à son comble vers le milieu du film, cependant, l’incohérence du scénario à la fin du court laisse perplexe. Le réalisateur aurait eu avantage à raccourcir son oeuvre et laisser tomber certains éléments du scénario afin de maintenir l’intérêt du spectateur.

Le chapon

100% Organic de Yoann Luis (États-Unis/France, 2017, 5 min.)

Votre nourriture est-elle réellement 100% bio? Telle est la description de 100% Organic. Le court de Luis est un cinq minutes de gore bien gras qui vous donnera des envies de manger végétarien. Non, ce n’est pas subtil et ça ne révolutionnera pas le genre, mais c’est franchement efficace. Le tout est extrêmement bien filmé et rend l’ensemble étrangement beau.

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We Summoned a Demon de Chris McInroy(États-Unis, 2017, 6 min.)

Kirk et Carlos se lancent maladroitement dans un rituel démoniaque afin de rendre Kirk cool! Résultat: ils invoquent un démon qui est là pour leur en faire baver. C’est le parfait court pour le public de la soirée Horreur. C’est épais, drôle et gore à souhait. Tout comme son précédent Bad Guy #2, McInroy rate quelques fois la cible avec son humour juvénile. On doit dire cependant que les effets spéciaux sont tout à fait réussis. We Summoned a Demon est le film tout indiqué pour une soirée bien arrosée entre amis.

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No One Will Ever Believe You de Frédéric Chalté (Québec, 2018, 6 min.)

C’est la saison de l’Halloween et Lucy veut jouer un tour à sa sœur Maggie en lui faisant une belle peur. Cependant, c’est Lucy qui est sur le point de connaître la frayeur de sa vie. Difficile d’être objectif face à l’oeuvre de notre collaborateur, mais force est de constater que Chalté possède un immense talent pour mettre en scène des histoires horrifiques. Un grand sentiment de panique habite le spectateur tout le long du visionnement, en même temps que la petite Lucy. No One Will Ever Believe You est efficace et d’une grande brutalité, tout comme sa scène finale qui donne froid dans le dos.

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Arrêt Pipi de Maarten Groen (Hollande, 2015, 6 min.)

Le roadtrip de Sarah et Bram prend une tournure horrible quand ils s’arrêtent pour une pause pipi dans des toilettes publiques douteuses. Rares sont les courts-métrages durant lesquels la foule est si réactive à ce qui passe à l’écran. Arrêt Pipi est idéal pour ce genre soirée: l’action était tellement efficace que les gens hurlaient des encouragements à l’héroïne. Avec sa violence rappelant The Texas Chain Saw Massacre, le spectateur est totalement impliqué dans cet arrêt brutal à une halte routière.

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Milk de Santiago Menghini (Québec, 2018, 9 min.)

Au cours de la nuit, un jeune adolescent se rend à la cuisine pour aller se chercher un verre de lait. Il y rencontre sa mère insomniaque et réalise rapidement que les apparences sont bien souvent trompeuses. Puisqu’on apprenait récemment que Milk sera produit par James Wan en long-métrage, les attentes étaient très élevées pour le court de Menghini. On comprend très bien l’intérêt du producteur américain, car le film ne déçoit pas. Ce dernier est une excellente leçon sur comment parvenir à effrayer un public en peu de temps. Si la conclusion laisse un peu le spectateur sur sa faim, l’ensemble s’avère fort efficace et non pas moins angoissant.

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The Cleansing Hour de Damien LeVeck (États-Unis, 2016, 18 min.)

Lance et Drew ont trouvé le succès en dirigeant la seule émission web diffusant des exorcismes LIVE. Cependant, chaque épisode est un canular minutieusement mis en scène. Lorsque leur dernier sujet se révèle être réellement possédé, ils seront forcés de faire bonne figure devant des millions de spectateurs. Certains diront: encore une histoire d’exorcisme! Oui, par contre, c’est dans le traitement que The Cleansing Hour se démarque. LeVeck ne réinvente pas la roue, mais on s’amuse fichtrement dans cette histoire de possession. Il y a un grand souci du détail au niveau de la production et on sent qu’il y a eu beaucoup de budget investi dans cette aventure. Petite surprise pour la foule, l’équipe se SPASM a eu la brillante idée de projeter la bande-annonce de la version long-métrage à venir en primeur, tout juste après le visionnement. Ça semble fort prometteur!

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