Alors qu’elle est abandonnée à un couvent par sa grand-mère, une jeune fille perturbée à l’imagination fertile voit ses obsessions prendre une étrange tournure. Sa passion grandissante pour le sang et sa faculté à entretenir des conversations avec des religieuses décédées ne l’aident en rien à retrouver son équilibre.
The Book of Birdie est le premier long-métrage par Élizabeth E. Schuch, reconnue notamment pour avoir travaillé sur le storyboard du film Wonder Woman. Il ne faut pas, en revanche, s’attendre à un film d’horreur intense, mais plutôt à un drame matinée de touches macabres. Son film est toutefois rempli de qualités non-négligeables. L’artiste affirme une certaine maîtrise dans sa réalisation. Elle filme merveilleusement bien le Kemper Center, immeuble réputé pour être hanté situé dans le Wisconsin. Scuch démontre également une aisance dans sa direction d’actrices, la distribution étant exclusivement féminine.
Dès lors s’installe dans le film une multitude d’imageries intéressantes: le sang menstruel faisant office de stigmates, une superposition entre les divinités religieuses et les superhéros, la figure de l’immaculée conception, l’enfermement de la femme, la répression sexuelle par l’église et bien d’autres. Le problème n’est pas qu’on ne comprend pas le fil conducteur de l’intrigue, co-scénarisé par sa réalisatrice: c’est davantage que chacun de ces concepts est abordé en surface. C’est d’autant plus déplorable que la cinéaste a tout un potentiel.
Au final, The Book of Birdie est un gentil petit film qui semble inachevé, malgré ses forces.
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