Ce 19 septembre marque le 45e anniversaire de la sortie (très limitée) du film Without Warning (Terreur extraterrestre en VF) au cinéma. Réalisé par Greydon Clark, le principal mérite de ce film est d’être considéré comme une version brouillonne du génialissime Predator de John McTiernan. Avec la parution en salle d’un nouveau volet de cette franchise culte en novembre, l’occasion est trop belle pour revenir sur ce film de 1980 qui a peu à offrir, à l’exception d’un casting quatre étoiles comprenant entre autres Jack Palance (Batman), Martin Landau (Ed Wood) et David Caruso (Session 9).
Une bande d'ados se rend à un lac isolé pour se baigner (et, accessoirement, pour frencher avec leur douce moitié). Malheureusement pour eux, le slasher Friday the 13th n’était pas encore sorti en salle au moment de tourner Without Warning, car sinon, ils auraient su que ce genre d’activité en plein air est l’occasion idéale pour se faire trucider. Or ici, nos jeunes en pleine puberté ne font pas face à une mère éplorée souhaitant venger son fils mort noyé, mais plutôt à un extraterrestre armé de petites créatures volantes – et carnivores – qui lui servent d’armes pour la chasse. La chasse d’êtres humains, soudainement déclassés de leur statut de « superprédateur ».
![[⏪ 1980] « Without Warning » : un proto-prédateur réalisé avec des bouts de ficelle 13 Poster Without Warning](https://cdn.horreur.quebec/wp-content/uploads/2025/09/Poster-Without-Warning-300x450.jpg)
Il est intéressant de noter que Without Warning est sorti en salle la même année que Friday the 13th et propose une prémisse similaire (sans compter que les ados circulent dans une fourgonnette comme dans Texas Chainsaw Massacre). Donc oui, le film de Greydon Clark (Skinheads, Dance Macabre) flirte avec le slasher, un genre très populaire depuis la sortie d’Halloween deux ans auparavant.
Without Warning est en fait un précurseur d’un sous-genre que l’auteur de ces lignes surnomme le cyberslasher, mais où les bogeymen sont d’origine extraterrestre (comme dans Predator ou Dark Angel), ou encore, cybernétique (Terminator, Hardware, Death Machine).
Mais, au-delà de l’idée d’un extraterrestre chasseur qui suspend son gibier humain, quels sont les points communs avec le film de John McTiernan? Essentiellement, l’acteur incarnant l’extraterrestre – Kevin Peter Hall – un homme de 2 mètres 18 (7 pieds 2) qui a également personnifié le prédateur dans le film de McTiernan, mais aussi dans sa suite réalisée en 1990 par Stephen Hopkins.
Pour le reste, à l’exception de Jack Palance qui est un peu le Schwarzie du film, on est ailleurs. Il faut dire que le budget de Without Warning est rachitique : autour de 150 000$. N’empêche, Greydon Clark est parvenu à se payer les services de Rick Baker (An American Werewolf in London) pour la conception de la tête de l’extraterrestre.
Bref, Without Warning n’est pas un grand film, mais pour les amateurs de série B et de films psychotroniques, le détour vaut la peine. Qui plus est, Shout! Factory propose une édition DVD/Blu-ray de bonne facture avec plusieurs bonus intéressants.
Pas encore convaincu?
Que pouvons-nous dire de plus, sinon David Caruso porte de shorts très courts dans le film? Pour les restes, jugez par vous-même!

![[⏪ 1980] « Without Warning » : un proto-prédateur réalisé avec des bouts de ficelle 12 Without warning](https://cdn.horreur.quebec/wp-content/uploads/2025/09/Without-warning-1155x770.jpg)


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