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13 films d’horreur à (re)découvrir: 10 – The Devil’s Wedding Night (Il plenilunio delle vergini, 1973)

Deux jumeaux rivaux, Franz et Karl (tous deux joués par Mark Damon), aspirent à trouver la bague de Nibelungen, objet d’une valeur inestimable. Le dilettante Frank voyage en Transylvanie au château de Dracula. Surprise: le voilà plutôt accueilli par sa veuve, la comtesse Dolingen De Vries (Rosalba Neri). La légende veut que la comtesse sacrifie des vierges pour garder sa jeunesse. Est-ce que Karl arrivera à sauver son frère? 

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Luigi Batzella, qui avait déjà réalisé plusieurs films d’exploitation italiens, devait réaliser seul ce projet. Cependant, son caractère apparemment instable et des problèmes de production auraient amené le célèbre et trashy Joe d’Amato, qui servait de directeur photo, à venir en renfort. Fait notoire: plusieurs scènes jugées trop explicites ont été coupées et sont disparues… dont toutes les scènes où des hommes tentaient de «satisfaire» des femmes (il ne faudrait surtout pas voir ça!). 

Il va sans dire que The Devil’s Wedding Night est obscur, comme dans «méconnu» et «mal éclairé». 

Pourquoi on l’aime

Dans les années 70, il était fréquent que les films, surtout ceux avec moins de budget, mettent tous l’accent sur la finale pour vendre l’expérience. On peut penser aux mégasuccès Taxi Driver (Martin Scorsese, 1976) ou Carrie (Brian De Palma, 1976). Cette décennie a aussi produit une flopée de films d’exploitation avec des vampires: le faux sang ne coûte rien et la nudité vient en prime.

C’est important de le mentionner parce que The Devil’s Wedding Night est certainement une créature de son temps. Donc, prévoir du café et s’attendre à voir de la peau.

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D’abord, Rosalba Neri. C’est vraiment son film. L’archétype de vampiresse à la Erzébeth Bathory a été tenté mille fois, mais Neri y insuffle une telle assurance, une telle majesté, qu’on y croit sur-le-champ. Elle se hisse, semblablement sans effort, au côté des grandes telles qu’Ingrid Pitt ou, plus récemment, Julie Delpy. Sans blague, et particulièrement lorsque ses vraies intentions sont révélées, Neri brille de son intensité et commande chaque scène.

Oh, et Marc Damon est aussi là quelque part. 

Ensuite, il faut reconnaître que l’atmosphère est convaincante. Le château, le village, les recoins exigus: la direction de la photographie, les décors et la musique s’allient pour nous faire croire qu’on est bel et bien en mythique Transylvanie (et non pas dans le petit village italien où le film a été tourné!). L’atmosphère gothique est palpable du début à la fin, bien au-dessus des attentes pour ce genre de schlock.

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Et en parlant de la conclusion: sans vendre la mèche, disons que les quinze dernières minutes justifient toutes les longueurs et les soupirs. 

(Où peut-on trouver une hache comme ça?)

Notre citation préférée: «Hail Mistress of Dracula, Queen of Blood!»


Lisez les autres textes de la chronique invitée 13 films d’horreur à (re)découvrir.

Tous les jours du 19 au 31 octobre, Bruno Massé et Catherine Lemieux Lefebvre dévoilent un top 13 des meilleurs films d’horreur méconnus à découvrir, ou à redécouvrir! Lisez la démarche.

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