Si le synopsis de Primate semble classique en apparence : des amis, des vacances, une jungle hostile, le projet cache en réalité des ambitions bien plus féroces. Loin du blockbuster d’aventure familial, Paramount s’apprête à livrer une expérience d’horreur viscérale.
L'histoire nous plonge dans le cauchemar de Lucy (Johnny Sequoyah), une étudiante contrainte de transformer sa maison familiale en forteresse lorsque Ben, le chimpanzé adoré de la famille, contracte la rage et se mue en prédateur impitoyable. Ce qui commence comme une fête paradisiaque bascule alors en une lutte primitive pour la survie face à une bête que tous croyaient inoffensive.
Voici pourquoi ce film, réalisé par Johannes Roberts (47 Meters Down) et produit par le maître d’œuvre de la saga Conjuring, risque de marquer le retour en force du film de créatures.
1. Le retour du « Creature Feature » classé R
Oubliez la noblesse de La Planète des Singes ou le fantastique de King Kong. Primate se positionne comme un pur film d’horreur écologique (Eco-horror), marchant sur les traces de films cultes comme Congo ou Shakma, mais avec une violence modernisée.
Aux États-Unis, le film a d’ores et déjà reçu la classification R-Rated (interdit aux moins de 17 ans sans accompagnateur) pour « violence sanglante de créature et gore ». C’est la marque de fabrique de Johannes Roberts : il ne fait pas dans la suggestion.
Le réalisateur promet des attaques brutales et réalistes, exploitant la force physique terrifiante et l’imprévisibilité des primates pour créer un survival sans concession.
2. Le facteur Troy Kotsur : L’horreur par le silence
Le casting réserve une surprise de taille avec la présence de Troy Kotsur, oscarisé pour CODA. Sa participation n’est pas anecdotique et suggère une utilisation très spécifique du design sonore.
Johannes Roberts, qui avait brillamment joué avec l’étouffement acoustique sous-marin dans 47 Meters Down, risque d’utiliser la surdité de l’acteur (et de son personnage) comme un ressort de tension majeur.
Comment survivre dans une jungle dense, traqué par des prédateurs qui attaquent en meute, lorsque l’on ne peut pas les entendre approcher?
Cette dynamique promet une expérience sensorielle unique pour le spectateur.
3. La première frappe de Walter Hamada (18Hz)
C’est l’un des premiers projets d’envergure produits par Walter Hamada depuis qu’il a quitté la tête de DC Films pour fonder sa société de production, 18Hz, chez Paramount.
Hamada n’est pas n’importe qui : c’est l’architecte derrière l’immense succès de l’univers The Conjuring et des films It chez Warner.
Qu’il choisisse Primate comme fer de lance de sa nouvelle écurie prouve que le studio croit fermement au potentiel commercial et critique du film.
4. Une jungle authentique
Pour garantir une immersion totale, la production a évité les studios climatisés. Le tournage s’est déroulé en décors réels, notamment en Colombie et en Thaïlande.
Cette décision artistique assure une texture visuelle organique : la chaleur, la sueur, la densité de la végétation et l’humidité seront palpables à l’écran. Loin des fonds verts stériles, l’environnement deviendra un personnage à part entière, aussi hostile que les créatures qui l’habitent.
5. Predator rencontre Cujo
Primate s’annonce comme un croisement brutal entre le film de chasse et l’horreur animale. Les singes ne seront pas ici des animaux anthropomorphes doués de parole ou de sentiments humains, mais des machines à tuer défendant leur territoire.
Avec une équipe chevronnée aux commandes et une volonté affichée de choquer, Primate pourrait bien être le film qui rappellera au public que dans la jungle, l’homme n’est plus au sommet de la chaîne alimentaire.
À découvrir dans les salles à partir du 9 janvier prochain.
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