![[Critique] « The Long Walk » : une captivante agonie vers la liberté 13 The long Walk Marche ou creve](https://cdn.horreur.quebec/wp-content/uploads/2025/07/The-long-Walk-Marche-ou-creve-304x450.jpg)
À travers plus de quatre décennies, une multitude de films adaptés des textes de Stephen King ont vu le jour. Certains nous ont marqués à vie par leur grande qualité (Carrie, The Shining, Misery), alors que l’on souhaite en oublier un trop grand nombre sous prétexte qu’ils sont médiocres.
Depuis au moins deux mois, la bande-annonce de The Long Walk (VFQ: Marche ou crève) semble omniprésente dans les cinémas avant chaque film, en plus de nous placarder l’affiche à tout vent pour essayer de nous titiller un maximum.
Pourtant, le créneau de sa sortie en salles dans le calendrier avait tout pour nous rendre inquiets. Le long-métrage sort après la saison estivale, où les studios mettent à l’avant leurs meilleurs atouts commerciaux, et juste avant celle de l’Halloween, où il aurait eu sa place.
Que vaut réellement le film?
Dans un monde totalitaire sans espoir, cinquante jeunes hommes participent à une compétition télévisée où ils doivent survivre à une longue marche d’endurance. La règle est simple : qui cesse de marcher se fait fusiller.
Le scénario, assez respectueux du roman, nous explique dès le départ qu’on verra la quasi-totalité de ces jeunes hommes mourir ou se faire descendre avant la fin. La trame est donc à percevoir comme un compte à rebours qui va cibler certains personnages plus que d’autres, et où certains invités, dans la foule des marcheurs, viendront à l’avant-plan quelques minutes pour avoir un moment de gloire. On se rappelle que le roman était apparemment une métaphore de la guerre du Vietnam qui a généré une époque de panique et de doute face à la politique étrangère. Le scénariste, J.T. Mollner, n’a pas eu à travailler trop son sujet pour le rendre d’actualité.
Si la qualité des échanges capte rapidement le spectateur, on comprend aussi tambour battant que le profil psychologique de certains sera à peine effleuré. C’est un peu le mandat de l’adaptation d’un roman en long-métrage : tenter de rendre concise une histoire plus longue. Rappelons-nous que la marche du roman commençait avec cent candidats, au lieu de cinquante. Il est facile de comprendre les raisons de cet ajustement, qui crée forcément une plus grande proximité avec les protagonistes qu’on voit marcher durant presque deux heures. En revanche, et malgré cet ajustement, plusieurs personnages secondaires intéressants et campés magistralement répondent trop rarement présent à l’appel.
![[Critique] « The Long Walk » : une captivante agonie vers la liberté 15 the long walk director on casting mark hamill as a stephen](https://cdn.horreur.quebec/wp-content/uploads/2025/09/the-long-walk-director-on-casting-mark-hamill-as-a-stephen-k_9bqx.1280.webp)
Francis Lawrence (Hunger Games, Red Sparrow) livre probablement son meilleur film en réussissant à filmer vigoureusement, mais de manière volontairement simpliste, la banalité de cette longue marche. Ici, on filme frontalement ces jeunes hommes, sans cadrage créatif ni véritables effets de style, pour ne pas les faire passer au second plan. Cette démarche réussit à rendre invisibles les mécanismes de mise en scène et donne un ton très réaliste à l’ensemble.
Hormis la tombée sanglante et violente des marcheurs, les héros n’effectuent aucune autre action que celle de marcher. Une mise en scène moins fouillée aurait pu donner un résultat très monotone, et ce n’est jamais le cas. Le cinéaste réussit à nous communiquer visuellement la douleur des participants, et il ose montrer ce qui n’est que rarement exposé à nos yeux au cinéma. Lawrence instaure un climat anxiogène qui nous fait presque suffoquer durant la projection, et il le ponctue d’effets sonores marqués et d’effets gores surprenants.
![[Critique] « The Long Walk » : une captivante agonie vers la liberté 17 The long walk 1](https://cdn.horreur.quebec/wp-content/uploads/2025/09/The-long-walk_1.jpg)
Si Mark Hamill en fait des tonnes en méchant major, le reste de la distribution est impeccable. Cooper Hoffman (Licorice Pizza) et David Jonsson (Alien Romulus) sont bouleversants d’authenticité.
En conclusion, sans être parfait, The Long Walk est un excellent divertissement, et saura vous donner des émotions.

![[Critique] « The Long Walk » : une captivante agonie vers la liberté 12 The long walk](https://cdn.horreur.quebec/wp-content/uploads/2025/09/The-long-walk-1155x770.jpg)


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