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[Fantasia 2025] « Good Boy » : l’ennemi du meilleur ami de l’homme

Les films de lieux hantés par des esprits et des incarnations spirituelles foisonnent, et il peut être difficile de renouveler ce genre qui perd de son charme au fil du temps. C’est là qu’arrive le réalisateur Ben Leonberg qui, avec son dernier long-métrage Good Boy, propose un concept novateur. Il s’agit d’un film de maison hantée dont la formule et les ressorts dramatiques demeurent somme toute classiques, mais pour faire différent, on nous propose cette fois-ci l’histoire du point de vue du chien qui occupe les lieux.

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L’animal accompagne son maître dans une demeure tranquille, un chalet familial depuis longtemps abandonné par ses anciens propriétaires, où l’homme vient se reposer, affligé d’une maladie grave. Mais dès l’arrivée du chien dans la maison, qu’on ne pourrait pas imaginer plus inquiétante (elle est entourée d’un cimetière où sont enterrés tous les membres de la famille, rien que ça !), celui-ci se met à ressentir des énergies négatives : ombres au coin d’une pièce, bruits étranges. 

Résultat : l’animal passe le plus clair de son temps à fixer les coins sombres, de manière inquiétante, et la menace s’amplifie au fur et à mesure que la santé du maître se détériore, donnant un bon cocktail d’émotions au pauvre pitou.

L’ensemble est techniquement impressionnant, particulièrement en ce qui a trait au traitement du chien qui, associé à une mise en scène compétente et un montage précis, permet réellement qu’on lui transpose des émotions finalement très humaines. Le tout est bluffant, mais perd malheureusement de son efficacité au cours du film, qui ne dure pourtant qu’à peine 75 minutes. C’est que les mécanismes de tension utilisés sont pratiquement toujours les mêmes, et les moments d’intensité se concluent souvent par un retour au calme, sauf à certains moments-clés efficaces. Les quelques séquences où le chien a affaire à un réel danger présentent des créatures un peu confuses et des menaces finalement trop variées pour en susciter la tension qu’elles mériteraient.

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Somme toute, malgré ses imperfections, Good Boy demeure tout de même un film réussi, la performance canine et la maîtrise du médium dans ce contexte complexe étant pour beaucoup dans le résultat. On reste un peu sur notre faim quant à l’intrigue en soi, mais le tout demeure original et bien exécuté, et surtout, renouvelle un genre qui s’épuise de plus en plus.

Pour ceux qui l’ont manqué à Fantasia, notons que Shudder a récemment acquis les droits du film. Sa diffusion est prévue sur la plateforme en 2026.

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Pour les fans...
Cujo, The Witch et les ambiances à la Pet Sematary
cinéma d’horreur conceptuel et narrations du point de vue animal
films qui font plus peur par l’atmosphère que par les jumpscares
3.5
Note Horreur Québec

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