Le réalisateur des Hot Tub Time Machine (Steve Pink) est venu en personne présenter la première mondiale de son nouveau film intitulé Terrestrial, accompagné de son acteur principal, Jermaine Fowler. En toute franchise, nous ne savions pas trop à quoi s’attendre au sujet de ce film en compétition pour le Cheval noir au Festival Fantasia, mais l’expérience s’est révélée des plus réjouissantes. Et justement, puisque le côté inattendu de la proposition a sans doute largement contribué à l’appréciation de cette comédie noire de science-fiction pas piquée des vers, nous allons tenter de vous en parler sans trop en dévoiler (exercice toujours un peu périlleux lorsqu’on fait la critique d’un film).
Après des années à tirer le diable par la queue, Allen (Jermaine Fowler) parvient à réaliser son rêve : devenir un auteur de science-fiction. Preuve de son succès, il habite désormais une grosse baraque à Hollywood et possède une Ford Mustang noire, semblable à celle de Steve McQueen dans Bullitt. Que demander de plus? Lorsque trois amis d’enfance reprennent contact avec lui, il se fait un plaisir de les inviter chez lui pour partager sa joie. Mais il semble y avoir anguille sous roche… Allen agit de manière étrange, et des visiteurs inattendus viennent gâcher les retrouvailles.
Bon, c’est assez! N’en ajoutons pas davantage! Tout ce que vous devez savoir, c’est que même si le film mise sur l’humour, les scènes de tension ne manquent pas, ce qui fait de Terrestrial une comédie noire exquise, dans la veine d’un Shallow Grave ou d’un Barton Fink.
Steve Pink en profite également pour rendre un bel hommage au cinéma psychotronique — ces séries B que plusieurs d’entre nous avons découvertes tard le soir à la télévision ou au détour d’une tablette (généralement la plus basse) d’un club vidéo. La photographie légèrement délavée ajoute d’ailleurs une patine au film, rappelant les belles heures du cinéma d’exploitation.
Mais au-delà de cette réalisation efficace et d’un scénario bien ficelé, c’est la performance de Jermaine Fowler qui impressionne, son personnage traversant des montagnes russes émotionnelles que le comédien transmet aux spectatrices et spectateurs avec brio. Cela donne définitivement envie de découvrir sa filmographie, notamment une autre comédie de science-fiction intitulée Sorry to Bother You, que l’auteur de ces lignes n’a point vue! Quelle honte!
Soulignons également la présence d’Edy Modica, hilarante dans son rôle de bonne vivante fumeuse de joint. Souhaitons que Terrestrial ait droit à un petit passage dans les salles obscures avant de se retrouver en vidéo sur demande!
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