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[Fantasia 2025] Une première vague de films dévoilés qui frappe fort!

C’est parti! La 29e édition du Festival Fantasia commence à se dévoiler, et cette première vague de films donne déjà le ton : l’été montréalais sera une fois de plus placé sous le signe du cinéma de genre sous toutes ses formes.

Du 17 juillet au 3 août 2025, préparez-vous à vibrer, frissonner, et plonger dans un tourbillon de perles étranges, audacieuses et inclassables venues des quatre coins du globe.

Entre les salles emblématiques de Concordia et du Cinéma du Musée, le festival montréalais nous sert cette année une sélection aussi déjantée que dense, où se croisent science-fiction, horreur, animation, comédie trash, trésors underground et bizarreries visuelles. Petit tour d’horizon 👇

TERRESTRIAL (Steve Pink)

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Connu pour ses comédies décalées (Hot Tub Time Machine, Accepted, High Fidelity), Steve Pink surprend en changeant radicalement de ton avec Terrestrial, un thriller psychologique teinté de science-fiction et d’humour noir.
Lors d’un week-end de retrouvailles, quatre anciens camarades voient leur séjour basculer lorsque leur hôte (Jermaine Fowler, Sorry to Bother You), un écrivain de science-fiction en pleine ascension, commence à perdre pied face à d’étranges phénomènes.
Filmé dans une atmosphère de paranoïa croissante, le film reste profondément ancré dans les dynamiques humaines, tout en flirtant avec le surréalisme. Fowler brille dans le rôle principal, entouré de James Morosini (I Love My Dad), Pauline Chalamet, Edy Modica, Rob Yang et Brendan Hunt.
Première mondiale.

I FELL IN LOVE WITH A Z-GRADE DIRECTOR IN BROOKLYN (Kenichi Ugana)

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Shina Mizuhara, star désabusée du grand écran, a perdu tout intérêt pour le cinéma — et pour le reste. C’est donc avec une humeur cynique qu’elle atterrit à New York… où son petit ami la quitte dès son arrivée, la laissant sans argent ni téléphone. Ne parlant que japonais, elle croise la route de Jack, un réalisateur passionné de films Z, qui va doucement la convaincre de jouer dans son prochain projet bricolé.
Kenichi Ugana (The GESUIDOUZ) signe ici une déclaration d’amour drôle, tendre et un brin sanglante au cinéma indépendant et à la culture underground.
Ui Mihara (Lesson in Murder) livre une performance tout en nuance, incarnant avec justesse la reconquête du désir de créer. Face à elle, Estevan Muñoz insuffle une énergie spontanée et touchante à Jack.
Un vrai bijou pour les amoureux de Jim Jarmusch, Kevin Smith et des trésors cachés du cinéma fauché. Première mondiale.

I LIVE HERE NOW (Julie Pacino)

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Avec I Live Here Now, Julie Pacino signe un premier long métrage envoûtant, plongée cauchemardesque entre fantasme et réalité, quelque part entre David Lynch, Dario Argento et les Coen.
On y suit Rose (Lucy Fry, Bright), jeune femme hantée par un passé trouble, recluse dans un motel étrange où le temps se brouille et les repères vacillent. Tourné en 16 mm, le film capte l’angoisse sourde d’un monde en ruine : quête de perfection, poids des traumas familiaux, et pression d’un système qui broie les esprits.
Autour de Fry, un casting de choix : Madeline Brewer (Cam), Sheryl Lee (Twin Peaks), Cara Seymour (Adaptation.) et un Matt Rife étonnamment inquiétant.
Un objet sensoriel et stylisé, qui marque l’arrivée d’une nouvelle voix singulière dans le cinéma de genre. Première mondiale.

YA BOY KONGMIN! THE MOVIE (Shuhei Shibue)

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Zhuge Kongmin, stratège mythique de la Chine des Trois Royaumes, se réveille… à Tokyo, en pleine époque moderne. Reconverti en manager de pop, il s’improvise coach musical pour Eiko, jeune chanteuse amateure qu’il rêve de propulser au sommet d’une compétition féroce. Car pour Kongmin, la paix mondiale passe désormais par la musique… et quelques manœuvres bien placées.
Adapté du manga à succès de Tato Yotsuba et Ryo Ogawa, Ya Boy Kongmin! s’est déjà décliné en anime et série live. Cette version cinéma, mise en scène par Shuhei Shibue, enchaîne énergie pop, humour absurde et batailles de beats comme s’il en allait du destin de l’humanité.
Avec des performances J-pop électrisantes (Avantgardey, Avu-chan de Queen Bees, le groupe coréen &TEAM) et une chanson-thème signée Lilas Ikuta (YOASOBI), le film promet une explosion musicale haute en couleur.
Première nord-américaine.

INFLUENCERS (Kurtis David Harder)

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Kurtis David Harder nous entraîne dans le Sud de la France, pour manipuler et éliminer de nouveaux influenceurs. Cassandra Naud reprend son rôle de CW, manipulatrice insaisissable, désormais en couple avec Diane (Lisa Delamar). Mais l’équilibre vacille avec l’arrivée de Charlotte, influenceuse britannique jouée par Georgina Campbell (Barbarian), qui éveille jalousie et soupçons. Entre mise en scène léchée, tensions amoureuses et faux-semblants, Influencers creuse encore plus loin la toxicité des réseaux sociaux. Un thriller contemporain où chaque story pourrait être la dernière. Section Septentrion Shadows. Première mondiale.

THE WOMAN (Hwang Wook)

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Lorsque Sun-kyung apprend le suicide troublant d’une camarade, un banal échange de fraises et d’un appareil ménager prend une tournure inquiétante. Sa curiosité la mène sur la piste d’un inconnu au comportement de plus en plus inquiétant.
Après avoir séduit Fantasia avec sa comédie néo-western Mash Ville, Hwang Wook opère un virage radical avec The Woman, un thriller psychologique sobre et oppressant.
Porté par la performance intense de Han Hye-ji, le film distille une tension constante, appuyée par une mise en scène précise et une atmosphère glaçante. Première mondiale.

HOLD THE FORT (William Bagley)

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Une banlieue tranquille vire au cauchemar quand une association de propriétaires se révèle être le théâtre d’un combat surnaturel contre des créatures monstrueuses.
Avec ses dialogues irrésistibles, ses litres d’hémoglobine et ses effets pratiques old school, Hold the Fort revisite avec panache la comédie d’horreur en mode survival de quartier.
Signé William Bagley, ce festival de gore burlesque s’appuie sur un casting aussi solide que déjanté : Chris Mayers (Ozark), Haley Leary, Julian Smith et le cascadeur Hamid-Reza Benjamin Thompson (Black Panther, Avengers).
Première mondiale.

THE WELL (Hubert Davis)

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Alors que le monde s’effondre sous la pression des pénuries et d’un virus ravageur, une famille vit en retrait pour protéger sa précieuse source d’eau. Leur équilibre bascule lorsqu’un homme blessé débarque, et que leur fille, trop curieuse, risque de tout révéler à un groupe voisin mené par une matriarche aussi fascinante que redoutable.
Pour son premier long métrage de fiction, le documentariste nommé aux Oscars, Hubert Davis (Hardwood, Black Ice) imagine un futur aussi proche que glaçant. Thriller tendu, The Well questionne nos choix collectifs face à l’effondrement.
Avec Arnold Pinnock, Shailyn Pierre-Dixon, Idrissa Sanogo et Sheila McCarthy (Women Talking).
Section Septentrion Shadows – Première mondiale.

HONEKO AKABANE’S BODYGUARDS (Jun Ishikawa)

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Honeko Akabane a tout pour elle : popularité, gentillesse, sens de la justice… sauf qu’une horde d’assassins cherche à l’éliminer — et elle n’en a aucune idée. En secret, son père biologique engage un jeune bagarreur grande gueule pour la protéger. Et il n’est pas seul dans cette mission.
Adapté du manga de Masamitsu Nigatsu, ce film d’action déjanté signé Jun Ishikawa (prix du meilleur réalisateur au Fantasporto) regorge de personnages aussi barrés qu’attachants, portés par une distribution jeune et charismatique. Entre bastons stylisées, humour absurde et rythme effréné, Honeko Akabane’s Bodyguards est une comédie d’action euphorisante.
Première nord-américaine.

CHAO (Yasuhiro Aoki)

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Stephen, jeune designer dans un grand chantier naval, se retrouve malgré lui au cœur des négociations entre humains et sirènes… lorsqu’une princesse aquatique annonce publiquement qu’il est son fiancé.
Réinvention complètement folle de La Petite Sirène version XXIe siècle, Chao propulse son histoire dans un Shanghai cyberpunk halluciné. Signé par Yasuhiro Aoki (Batman: Gotham Knight), ce premier long métrage, produit par le mythique Studio 4ºC, aura nécessité sept ans et plus de 100 000 dessins.
Résultat : un feu d’artifice visuel aussi punk qu’inventif, qui risque bien de propulser Aoki au sommet de l’animation japonaise contemporaine.
Section Animation Plus – Première nord-américaine.

ANYTHING THAT MOVES (Alex Phillips)

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Tourné en Super 16mm, ce nouveau délire signé Alex Phillips (All Jacked Up and Full of Worms) explore le thriller érotique avec une dose bien sentie de crasse et de surréalisme.
Liam, coursier à vélo et travailleur du sexe, vit sa meilleure vie entre clients satisfaits, sandwiches orgasmiques… et poésie étrange. Jusqu’à ce qu’un tueur en série vienne tout bouleverser, transformant sa routine en spirale paranoïaque dans un Chicago aussi sensuel que menaçant.
Gore juteux, narration en zigzag et casting audacieux; incluant les icônes du X Nina Hartley et Ginger Lynn Allen; complètent cette bombe underground au score entêtant signé Cue Shop.
Section Underground – Première mondiale.

HELLCAT (Brock Bodell)

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Une femme (Dakota Gorman) se réveille, blessée et fiévreuse, à l’arrière d’une caravane en mouvement. Une voix venue du camion qui la tracte (Todd Terry) l’avertit : ils doivent atteindre un mystérieux docteur dans l’heure, ou elle connaîtra une fin atroce.
Avec ce premier long métrage tendu et imprévisible, Brock Bodell (monteur sur Ultrasound, Fantasia 2021) signe un road thriller surnaturel plein de nerfs, de twists et d’atmosphères troubles.
À la radio : la voix hypnotique de James Austin Johnson (SNL), DJ d’une émission nocturne étrange. À l’écran : un casting solide et angoissé porté par Jordan Mullins et Liz Atwater.
Première mondiale.

MOTHER OF FLIES (The Adams Family)

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Condamnée par un diagnostic sans appel, une jeune femme se tourne vers une sorcière des bois et les forces occultes pour tenter de survivre… mais toute magie a son prix.
Nouvelle création du trio familial John et Zelda Adams avec Toby Poser (The Deeper You Dig, Hellbender), Mother of Flies est un conte funèbre et intime qui explore les zones troubles entre vie et mort à travers le prisme de la nécromancie.
Tourné, monté, joué et mis en musique par la famille elle-même, le film puise dans leur propre expérience de la maladie pour livrer une œuvre à la fois bouleversante et envoûtée.
Première mondiale.

BURNING (Radik Eshimov)

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Par une nuit d’orage, une maison familiale est ravagée par les flammes. Dans une épicerie voisine, les langues se délient : magie noire, folie d’une femme, ou désespoir d’un homme écrasé par la vie ?
Avec Burning, le réalisateur kirghize Radik Eshimov s’aventure sur un terrain plus sombre, livrant un drame mystérieux en forme d’enquête fragmentée à la Rashomon.
Porté par les superbes performances d’Aysanat Edigeeva, Ömürbek Izrailov et la légendaire Kalicha Seydalieva, le film interroge les versions, les rumeurs… et ce qu’on choisit de croire.
Première nord-américaine.

THE BEARDED GIRL (Jody Wilson)

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Élevée dans un cirque, Cleo aspire à autre chose qu’une vie prédéfinie. Prête à voler de ses propres ailes, elle quitte le monde itinérant de son enfance pour affirmer son identité et explorer le monde extérieur.
Dans ce premier long métrage inspiré de sa propre jeunesse en Alberta, Jody Wilson signe un récit d’émancipation sensible, porté par une approche juste des thématiques queer, sans jamais forcer le trait.
Anwen O’Driscoll (You Can Live Forever) interprète une jeune femme tiraillée entre héritage et désir d’indépendance, face à Jessica Paré (Mad Men) dans un rôle de mère protectrice et exigeante.
Un drame initiatique tout en retenue et en sincérité.
Section Septentrion Shadows – Première mondiale.

I AM FRANKELDA (Rodolfo & Arturo Ambriz)

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Premier long métrage d’animation en stop-motion produit au Mexique, I Am Frankelda marque une étape importante dans l’histoire du cinéma d’animation latino-américain.
Signé par les frères Rodolfo et Arturo Ambriz, protégés de Guillermo del Toro et créateurs de la série Frankelda’s Book of Spooks (Cartoon Network, HBO Max), le film explore les origines de leur mystérieuse héroïne, Francisca Imelda, et de son étrange complice Herneval, un livre enchanté venu d’un autre monde.
Porté par une direction artistique foisonnante et un soin du détail remarquable, I Am Frankelda plonge dans l’enfance, les rêves et les peurs, entre conte gothique et fable fantastique.
Section Animation Plus – Première nord-américaine.

THE LAST WOMAN ON EARTH (Yeum Moon-kyoung & Lee Jong-min)

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Hanah présente un projet de film provocateur sur la vengeance des femmes à ses camarades d’école de cinéma. L’accueil est tiède, notamment de la part de Cheol, qui l’accuse de misandrie; une critique qu’elle ne cherche pas vraiment à réfuter. De son côté, Cheol peine à faire financer son propre scénario, jugé trop peu représentatif des voix féminines. Malgré les tensions, les deux étudiants décident de collaborer.
Avec ce premier long métrage coréalisé et interprété à deux, Yeum Moon-kyoung et Lee Jong-min signent une comédie aussi originale que réflexive sur les dynamiques de genre dans le milieu du cinéma.
Rythmé par une mise en abyme ludique, des clins d’œil à la série B et une écriture vive, The Last Woman on Earth questionne avec humour les compromis, les égos et les angles morts du processus créatif.
Première internationale.

A GRAND MOCKERY (Adam C. Briggs & Sam Dixon)

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Dans ce premier long métrage singulier, Adam C. Briggs et Sam Dixon signent une descente fiévreuse dans les marges de l’Australie, captée dans la texture brute et organique du 8mm.
On y suit Josie (interprété par Dixon), un homme rongé par la maladie mentale, les dépendances et les obsessions, errant des périphéries ternes de Brisbane jusqu’aux paysages déroutants de la Sunshine Coast.
Entre humour noir, déréalisation psychologique et visions quasi rituelles, A Grand Mockery brouille les repères et déploie un univers visuel hypnotique, à la fois poisseux et profondément poétique. Une œuvre viscérale et inclassable tournée en 8 mm qui s’impose comme une réussite technique du cinéma underground.
Section Underground – Première internationale.

MONONOKE: THE MOVIE – CHAPTER II (Kenji Nakamura)

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Après une première mondiale à guichets fermés l’an dernier à Fantasia, le mystérieux Marchand de remèdes est de retour dans une nouvelle enquête aussi baroque qu’envoûtante.
Kenji Nakamura poursuit son audacieux retour à l’univers de Mononoke avec une suite visuellement saisissante, plongée dans une fresque psychédélique d’iconographie Edo.
Récompensé par le Prix Satoshi Kon pour Phantom in the Rain, ce second chapitre pousse encore plus loin les thèmes du trauma, du pouvoir patriarcal et de la réappropriation. Dans ce paradis en déclin, les femmes ne sont plus que des réceptacles; pour la descendance ou la vengeance.
Un anime d’une richesse visuelle et narrative rare, à la croisée du conte ésotérique et de la critique sociale.
Section Animation Plus – Première nord-américaine.

En parallèle de cette première salve de titres alléchants, le Festival international de films Fantasia officialise une entente majeure : un partenariat de trois ans avec MELS, qui devient présentateur officiel de l’événement.
Acteur incontournable du paysage audiovisuel québécois, MELS s’est illustré sur des productions d’envergure telles que Arrival, Scream VI et Transformers: Rise of the Beasts, grâce à ses infrastructures de tournage et à ses services de postproduction de calibre international.

Ce rapprochement marque une volonté claire : renforcer les ponts entre le festival et l’écosystème local, tout en continuant à faire rayonner Montréal comme plaque tournante du cinéma de genre.

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La programmation complète sera dévoilée en juillet.
D’ici là, restez connectés aux réseaux sociaux de Fantasia pour suivre les prochaines annonces.

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