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[Littérature] « Femmes d’apocalypse » : un musée-zoo hors de l’ordinaire

Si vous êtes à la recherche d’une œuvre à la fois originale, déstabilisante et dystopique, vous l’avez trouvée. Publié en fin 2023, le roman Femmes d’apocalypses de Josée Marcotte, une autrice québécoise avec plusieurs romans à son actif, est une joie à lire lors d’un jour pluvieux – parce que ça nous met encore plus dans l’ambiance – si vous avez besoin d’un vent de fraîcheur littéraire.

Josée Marcotte a été lauréate de la bourse de mentorat Première Ovation et d’une bourse de création du Conseil des arts et des lettres du Québec, et a obtenu une mention spéciale du Prix Piché de poésie. Si vous êtes adepte de la littérature d’horreur, vous connaissez certainement Les contes interdits d’ADA, collection dans laquelle elle a publié La princesse au petit pois et Alcide, le bourreau, des incontournables.

Vous décidez de visiter un zoo étrange, mais captivant. Elles sont enfermées dans des cages, les grandes femmes de l’Histoire et de la mythologie, et vous les regardez comme vous regarderiez des animaux dans un zoo. Elles revivent au quotidien leurs douleurs et leurs souffrances. Elles sont exploitées et immortelles, on expérimente sur elles. N’oubliez pas : les photos sont permises, mais pas les vidéos!
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La force de Femmes d’apocalypses réside notamment dans l’emploi du pronom « vous » au sein de l’histoire. Effectivement, dans ce roman, vous êtes un visiteur : le guide touristique vous interpelle et vous présente les nombreuses femmes (Ève, Marie, Lilith…) présentes dans le musée, des femmes importantes, mais qui ont parfois été oubliées, elles et leurs douleurs. On les présente comme on présenterait un objet dans un musée, on les déshumanise. Ce choix narratif nous permet de nous sentir dans l’histoire, d’en faire partie et même de ressentir un malaise vis-à-vis cette visite page après page.

Quant à la durée de l’histoire, elle est parfaite : ni trop longue, ni trop courte. L’œuvre est d’environ 130 pages, rendant la lecture courte et rapide, nous permettant de le lire in one sit. Dès les premières pages, l’autrice réussit à nous mettre dans l’ambiance : une atmosphère captivante, tordue et un peu creepy à sa manière, lugubre même. On a facilement et rapidement la tête dans le livre. On s’imagine dans ce zoo, en train de parler à ses femmes. Pour ce qui est de l’écriture, la plume de Marcotte est agréable à lire et le vocabulaire est recherché.

De l’autre côté de la médaille, certains passages de l’histoire étaient plus complexes et ambigus à comprendre. Le dénouement semblait également un peu précipité et on se demande parfois où l’autrice veut en venir. Si on laisse de côté ses incompréhensions, on apprend à apprécier notre lecture.

Au final et malgré ses quelques bémols, Femmes d’apocalypses est un livre que vous devriez ajouter sur votre liste de lecture si vous recherchez quelque chose d’étrange, de fascinant et de marquant.

Note des lecteurs3 Notes
Pour les fans...
de littérature dystopique et d'anticipation
de romans qui creusent les méninges
4
Note Horreur Québec

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