Talk to me 2

Poignée de main à «Talk to Me» avant la sortie de «Bring Her Back»

À quelques jours de la sortie très attendue de Bring Her Back, pourquoi ne pas revisiter le film qui a mis sur la mappe ses deux réalisateurs australiens, les frères Danny et Michael Philippou.

Talk to me

Avec un budget modeste de 4,5 millions de dollars américains, Talk to Me a connu un succès fulgurant à l’échelle mondiale, générant environ 92 millions de dollars au box-office, soit plus de 20 fois son coût de production. Ce triomphe en fait le film d’horreur le plus rentable jamais distribué par A24. Au palmarès global des longs métrages les plus lucratifs de la compagnie, Talk to Me se hisse en troisième position, tout juste derrière Everything Everywhere All At Once (2022) et Civil War (2024).

Sorti en 2023, Talk to Me a réussi à se démarquer grâce à une histoire originale, portée par des interprètes solides et une ambiance soigneusement maîtrisée, à la fois angoissante et percutante. Un film qui réussit à provoquer l’effroi et à soulever la réflexion sur le deuil et la nature humaine.

Voici quelques faits et détails intéressants qui confèrent à Talk to Me sa saveur unique, entre douceur, amertume et souffrance.

Petit rappel du synopsis…

Lorsqu’un groupe d’amis découvre comment invoquer des esprits à l’aide d’une main embaumée, ils deviennent vite accros à cette nouvelle sensation… jusqu’à ce que l’un d’eux dépasse les limites et libère des forces surnaturelles qui mettront en péril les joueurs imprudents.

Les nouveaux visages de la peur

Pour offrir une expérience plus immersive et troublante, les réalisateurs Danny et Michael Philippou ont fait le pari de confier les rôles principaux à des acteurs peu connus. Le personnage central (Mia) est incarné par Sophie Wilde, qui signe avec Talk to Me sa première apparition au cinéma après quelques rôles à la télévision. Ce choix judicieux permet de recentrer l’attention sur l’histoire elle-même, sans l’interférence d’icônes du genre horrifique. Entourée d’un casting tout aussi discret médiatiquement, Wilde brille dans un rôle intense et nuancé. Chaque interprète apporte une touche de vérité et d’émotion, ancrant le récit dans une réalité troublante qui rend l’horreur d’autant plus efficace.

Une peur bleue… et jaune

Talk to Me nous fait embarquer dans l’histoire dès ses premières minutes et nous tient habilement en haleine jusqu’au générique de fin. Les scènes, qu’elles soient chargées d’émotion, de suspense ou d’horreur, sont subtilement rehaussées par une palette de couleurs qui reflète l’état psychologique des personnages. On remarque notamment l’utilisation récurrente du jaune lorsque Mia est à l’écran. Cette couleur, souvent associée à l’isolement ou au malaise, contraste avec les teintes bleuâtres qui dominent les différents environnements dans lesquels elle évolue. Ce choix n’est pas anodin : sur le cercle chromatique, le jaune et le bleu sont des couleurs complémentaires, c’est-à-dire opposées. Ce contraste visuel souligne le décalage de Mia par rapport au monde qui l’entoure, traduisant sa difficulté à connecter avec son entourage. On observe d’ailleurs que cette teinte jaune ne prend pas une place aussi marquée lorsqu’elle participe aux séances d’invocation d’esprits où elle semble enfin se lier aux autres et intégrée à un groupe. À  noter aussi les tons plus rosés qui enveloppent la chambre de sa meilleure amie Jade où elle se sent chez elle, endroit où elle porte tout de même sa veste jaune qui la garde au chaud mais à l’écart.

Naviguer en eaux troubles

Un autre élément soigneusement calculé dans Talk to Me est la présence constante de l’eau, à la fois sur le plan sonore et visuel. Le tout premier esprit que Mia rencontre est celui d’une femme au corps détrempé, suggérant une mort par noyade, un concept qui hantera le reste du récit en s’infiltrant dans plusieurs scènes subséquentes. Des sons liés à l’eau (gouttes, ruissellements, échos aquatiques) seront alors annonciateurs des apparitions surnaturelles vécues par Mia. Plusieurs scènes sont également sous la pluie, renforçant l’idée d’une force malveillante omniprésente et étouffante sur laquelle nous avons peu d’emprise. Après un événement tragique survenu durant l’une des séances d’invocation, l’eau continue de s’immiscer de façon symbolique : lavabos, drains, solutés — autant de rappels visuels et sonores de la noyade, mais aussi des dangers de se laisser submerger, au sens propre comme au figuré.

Comme les deux doigts de la main?

Bring her back 2

Tout comme pour Talk to Me, Bring Her Back obtient la cote « R » pour son contenu violent et dérangeant. Bien que très peu de choses aient été révélées pour l’instant, il est très juste de présumer que cette nouvelle entrée exploite également l’occulte et le spectre des incantations. Les frères Phillipou ont d’ailleurs écrit le script de Talk to Me et de Bring Her Back simultanément. Les deux films partagent une parenté thématique si forte que certains personnages ont même été interchangés d’un script à l’autre. Avec une incursion annoncée comme plus poussée dans le registre psychologique, Bring Her Back s’annonce comme une suite spirituelle prometteuse pour les deux réalisateurs qui, on l’espère, ont encore plusieurs « tours » dans leur sac.

👉 Visionnez la bande-annonce dès maintenant, et rendez-vous le 30 mai prochain pour découvrir Bring Her Back.

Bring Her Back | Official Promo HD | A24

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