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[Critique] « Immaculate » : Sydney Sweeney en détresse dans un cauchemar religieux sanglant plutôt absurde

Comme chaque année autour du congé pascal, on a droit à quelques sorties de films d’horreur à saveur religieuse. The First Omen prendra l’affiche dans quelques semaines, mais juste avant, les fans pourront voir Immaculate (Immaculée), dès vendredi sur nos écrans. Le long métrage fut présenté en grande première plus tôt ce mois-ci à SXSW et met en vedette Sydney Sweeney (Madame Web) qui, en plus de prendre le rôle de productrice, interprète une jeune religieuse. L’actrice fait équipe, pour une deuxième fois, avec le réalisateur Michael Mohan avec qui elle avait travaillé sur le thriller The Voyeurs en 2021, paru chez Prime Video.

Après que son couvent ait fermé ses portes, sœur Cecilia (Sweeney) est invitée à voyager jusqu'en Italie pour rejoindre une église qui s’occupe de religieuses plus âgées et mourantes. Arrivée sur place, la jeune femme remarquera rapidement les comportements étranges de certaines de ses comparses. Le tout devient encore plus inquiétant lorsqu’elle apprendra être enceinte, elle qui est toujours vierge. Cecilia devra tenter de découvrir ce qui se cache derrière sa mystérieuse grossesse et, par le fait même, découvrira les terribles secrets de son nouveau couvent.
immaculate

Côté rythme, Immaculate s’en sort assez bien. L’intrigue accroche rapidement et présente très peu de temps morts. Avec une durée juste en dessous de la barre des 90 minutes, les spectateur·trice·s n’ont pas vraiment le temps de s’ennuyer ici.

Au cours du récit, Cecilia, qui a de la difficulté à s’intégrer à son nouvel environnement avec son italien très débutant, fera la rencontre de plusieurs personnages étranges qui ajouteront à l’ambiance lugubre des lieux. Une mère supérieure sévère, une novice qui prend son travail trop au sérieux, une vieille religieuse démente et le prêtre Sal Tedeschi (Álvaro Morte, la série La casa de papel), charmeur, mais louche. Pour accentuer le degré d’épouvante, Immaculate est aussi parsemé de quelques jump scares, qui sont malheureusement prévisibles et tombent à plat.

Là où le récit s’embrouille, c’est à l’arrivée de son gros twist absurde, assez difficile à avaler. Il faut bien donner quelques points pour ce dénouement très peu prévisible, même s’il s’avère ridicule, mais le traitement devient ensuite tellement dramatique que les scènes prennent une tournure presque absurde. Est-ce que le tout demeure divertissant? Absolument.

Il faut aussi mentionner les décors. La production s’est déroulée à Rome, en Italie, et l’authenticité des lieux de tournage se ressent avec son architecture romaine, que ce soit au niveau des scènes intérieures ou à l’extérieur de l’église. Les effets spéciaux pratiques sont aussi très bien réussis et réalistes, ce qui donne lieu à des moments assez gore qui en feront frissonner plusieurs.

Du côté des performances, Sydney Sweeney se débrouille bien, mais sans plus. L’actrice porte littéralement le film sur ses épaules, mais comme son personnage ne passe pas par un très large éventail d’émotions, la jeune femme n’a pas beaucoup de matériel avec lequel jouer, outre la détresse.

Immaculate aura certainement tenté quelque chose de nouveau, mais marquera peut-être pour les mauvaises raisons. Le métrage reste un bon divertissement, mais ne vaut pas nécessairement l’investissement d’une soirée au cinéma. On recommande plutôt d’attendre la sortie numérique. Reste à voir si The First Omen saura, lui, nous redonner foi en l’horreur religieux.

Note des lecteurs2 Notes
Pour les fans...
de Sydney Sweeney
d'architecture romaine
de thrillers religieux
3
Note Horreur Québec
Horreur Québec