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[Critique] « Sting » : sympathique arachnide from outer space

Un mois de bébites nous attend en avril avec non pas un, mais bien deux films d’araignées géantes, le premier étant Sting, la dernière réalisation du cinéaste néo-zélandais Kiah Roache-Turner, connu pour la franchise Wyrmwood et Nekrotronic. À l’inverse des Arachnophobia et Eight Legged Freaks de ce monde, on y suit cette fois les aventures d’une seule araignée tombée directement du ciel.

Charlotte, 12 ans, se lie d'amitié avec une araignée spéciale qu'elle a découverte. L'arachnide possède en effet d'étonnantes particularités: en plus de son appétit hors norme, elle a la capacité d'imiter les sons. Charlotte réalise rapidement que son nouvel animal de compagnie grandit un peu trop rapidement. Et il semblerait que cette araignée aime également aller faire un tour chez les voisins.
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Si Sting n’est pas votre premier film d’horreur, vous saurez anticiper le moindre de ses tournants et ce, dès les premiers instants. On connaît le récit comme si on l’avait tricoté : une bestiole s’invite dans un environnement familial, prend des proportions monstrueuses et décime les gens qu’elle croise un par un, jusqu’à ce que le héros (ici, notre pré-adolescente entêtée) tente de contrecarrer ses plans d’anéantissement. Force est d’admettre toutefois que le résultat demeure ici fort sympathique.

N’espérez cependant pas une explosion d’action et de gore disjoncté comme les précédents titres de Kiah Roache-Turner nous ont offerts. Sting se mesure à plus petite échelle, avec son action se déroulant à la manière d’un huis clos, dans quelques appartements de voisins d’un immeuble à logements, et ses deux ou trois mises à mort sanglantes. La production à petit budget rend bien les effets de sa créature — créés par la fameuse Wētā Workshop — autant de manière numérique à ses débuts qu’en format pratique, lorsque la créature est à son plus gros. Les scènes sont amusantes, mais personne n’en sortira terrifié.

C’est que l’ambiance de Sting est plus bon enfant qu’inquiétant. En dehors de la famille reconstituée qui dresse un portrait parfois touchant de leur situation, les personnages secondaires ultra-typés font sourire pendant qu’on attend patiemment leur destin tragique. La réalisation Roache-Turner laisse peu de temps mort, mais le contraire aurait été surprenant (et surtout très triste) avec une durée d’à peine 90 minutes. On aurait d’ailleurs pris un tantinet plus de développement au sein du trio principal question de s’immiscer encore davantage dans la dynamique familiale particulière. La jeune Alyla Browne (le prochain Furiosa : A Mad Max Saga) est tout simplement parfaite dans son rôle de jeune fille dure à cuire.

Sting est un petit film sympathique, qui ne nous sort jamais de notre zone de confort, mais vaut bien son visionnement. Maintenant, on attendra avec impatience ce que Vermines nous proposera vers la fin du mois, parce que plus il y a de films d’araignées, mieux c’est.

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Pour les fans...
de films d'araignées qui tissent une toile légère
de films de créatures réconfortants
3
Note Horreur Québec
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