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[Critique] Stranger Things – saison 3: virée épique au centre d’achats

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28 juin 1984: une équipe de scientifiques russes tente désespérément de rouvrir la fameuse brèche vers le «monde à l’envers», auparavant fermée par Eleven (Millie Bobby Brown, Godzilla: King of the Monsters). Devant leur échec, le chef du groupe leur donne un an pour y parvenir. L’été 1985 dans la petite ville de l’Indiana sera non seulement marquée par l’ouverture d’un nouveau centre d’achats faisant mal aux petits commerçants, mais également par un phénomène tout récent qui semble affecter certains habitants. Notre quatuor d’enfants, maintenant devenu adolescent, sera-t-il capable d’affronter cette nouvelle menace?

Nul ne peut douter du succès mondial connu par l’exclusivité Netflix Stranger Things. Tout a débuté en 2016 avec une première saison pratiquement sans faille. Comme c’est souvent le cas, la deuxième saison en a déçu plusieurs; les attentes étaient extrêmement élevées. On peut facilement dire que chaque chapitre de la série des Duffer Brothers va inévitablement souffrir de la comparaison avec son premier volet. L’une des forces de la troisième saison est cette impression d’assister à une réelle partie de Donjons et Dragons, grandeur nature. Les personnages sont divisés en équipe et ont chacun leur quête, ce qui convient parfaitement à l’histoire de nerds et de geeks.

Stranger Things Saison 3 affiche

Heureusement, la série reprend ici définitivement du poil de la bête en commençant par un scénario beaucoup plus intéressant et captivant. Loin d’être parfait, on aurait pu encore une fois raccourcir certaines intrigues secondaires et quelques dialogues inutiles, donnant ainsi une impression de remplissage. Comme dirait le personnage de Murray (Brett Gelman, Twin Peaks) à Joyce (Winona Ryder, Bram Stoker’s Dracula) et à Jim (David Harbour, Hellboy): «Allez-vous finir par coucher ensemble qu’on passe à autre chose!» Par contre, l’équipe de scénaristes a su offrir aux fans de la série des scènes palpitantes et terriblement angoissantes. Les épisodes The Sauna Test et The Frayed sont de parfaits exemples. L’action est parfaitement équilibrée et on espère ardemment que nos héros vont s’en sortir. Dommage que l’on doive se taper de nombreux clichés ennuyeux d’une vision édulcorée de l’adolescence avec toutes ces références à la culture populaire.

Deux nouvelles recrues font leur apparition: Robin (Maya Hawke, Once Upon a Time… in Hollywood) et Erica (Priah Ferguson, The Oath). La première, une jeune femme motivée à aider Steve (Joe Keery, Slice) et Dustin (Gaten Matarazzo, The Blacklist) dans leur mission contre les méchants Russes, est brillamment interprétée par l’actrice d’un naturel désarmant. La deuxième, qu’on avait déjà aperçu dans les saisons précédentes — il s’agit de la soeur de Lucas (Caleb McLaughlin, The New Edition Story) — mais plus de temps lui est maintenant accordé. Son attitude désinvolte, parfois même baveuse, fait en sorte qu’elle devient rapidement un coup de coeur dans ce troisième volet. Son sens de la répartie en fera rire plus d’un. Cependant, on s’explique mal que le personnage de Mike (Finn Wolfhard, It) soit devenu franchement désagréable, imbu de lui-même et insignifiant. Oui, c’est maintenant un ado, mais cela ne justifie pas le développement énervant de son personnage.

C’est toujours aussi fascinant de voir les détails accordés à la production, surtout à la reconstitution des années 80. Plusieurs en sont certainement lassés, mais il est tout de même étonnant de constater à quel point on se sent réellement dans cette époque. Comme avant, la trame sonore de la saison 3 apporte son lot de chansons de l’époque. Au début, les chansons populaires sont omniprésentes, mais plus les épisodes avancent et plus la musique électro new wave de Kyle Dixon et Michael Stein prend de l’ampleur et heureusement, car leur travail est toujours aussi envoûtant. Mention honorable également aux effets spéciaux, surtout aux effets gores, qui sont en tout point réussis et particulièrement dégoûtants à certains moments.

On peut affirmer sans l’ombre d’un doute qu’il s’agit d’un retour en force avec cette troisième saison de Stranger Things. Pas besoin de Jojo Savard pour savoir qu’il y aura sans doute un quatrième volet. Avec une finale riche en émotion et un scénario réussi, on ne peut s’empêcher d’attendre impatiemment une suite.

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