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[Critique] Dark – saison 1: la machine à explorer le temps

Note des lecteurs1 Note
4.5
Note Horreur Québec

Le populaire diffuseur numérique Netflix propose à ses abonnés une toute nouvelle série originale de science-fiction allemande: Dark. Nombreux sont ceux qui l’ont comparé à Stranger Things. Si, comme plusieurs, la deuxième saison vous a laissés sur votre faim, vous risquez d’être rassasiés avec la création de Baran bo Odar (Sleepless, The Silence).

2019. Dans la petite ville de Winden, la disparition d’un enfant en pleine forêt vient plonger ses habitants dans la tourmente. Quatre familles sont particulièrement touchées par cet événement qui viendra déterrer plusieurs secrets de leur passé bien enfouis. Jonas Kahnwald (Louis Hofmann, Tom Sawyer), adolescent, fera sa propre enquête pour découvrir un portail permettant de voyager dans le temps.

Ce qui frappe lors du visionnement est la beauté saisissante de la cinématographie. Le spectateur ne peut que s’extasier devant cet esthétisme mélancolique. Que ce soit par son magnifique générique d’ouverture, les différents plans de la nature allemande ou les couleurs froides, la qualité du travail du directeur photo est indéniable. Tout ceci aide à bien mettre en place une ambiance « sombre », mystérieuse et parfois très lynchéenne. L’excellente trame sonore vient appuyer cette atmosphère austère et chaque chanson est savamment choisie. Par contre, la décision de placer systématiquement une chanson dix minutes avant la fin agace à la longue.

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La scénariste Jantje Friese (Who Am I) nous propose une histoire complexe à travers différentes décennies, truffée de rebondissements difficilement prévisibles. Les flash-back se chevauchent merveilleusement bien. Cependant, l’attention du spectateur doit être constante, car il est facile de s’y perdre. Par chance, grâce à des plans parallèles, Odar prend la peine de bien départager la version jeune et plus vieille de chaque personnage. De plus, contrairement à la série des Duffer Brothers, la reconstitution des années 80 se fait plus naturellement et en subtilité. Le spectateur n’est pas bombardé de références pour nous rappeler chaque seconde qu’une partie de l’histoire se déroule dans cette décennie.

D’autre part, les personnages sont criants de vérité. La scénariste dépeint de manière très réaliste des gens ordinaires pris dans une aventure extraordinaire. Rares sont les séries où tous les acteurs sont du même calibre. Ici, ils sont simplement tous à la hauteur. Le réalisateur les a dirigés d’une main de maître en trouvant parfaitement le ton juste et dénué d’artifices. Certains rôles, aux premiers abords clichés, finissent par avoir beaucoup plus de substances. Leur développement psychologique y est très bien amené et construit.

Toutefois, on aurait souhaité en en apprendre davantage sur l’antagoniste. Quelles sont ses motivations? Quelle est son histoire? Ces questions, à peine abordées lors des épisodes, laissent sur sa faim. On pave évidemment la voie pour une prochaine saison. Par ailleurs, la toute dernière scène donne la tangente pour la suite. Souhaitons que Friese garde la même intelligence et finesse au niveau de son scénario pour une deuxième saison.

Dark est définitivement un autre produit de qualité de la part de Netflix. La série s’avère être une réelle surprise et offre une intrigue extrêmement bien ficelée. À découvrir si la science-fiction vous intéresse un tant soit peu!

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