C’est en octobre 2010 que le dernier chapitre de la franchise Saw est arrivé sur grand écran, en plein pendant la rage du 3D. Après des expériences comme The Final Destination et My Bloody Valentine 3D, que les critiques avaient démolis à l’époque, Lionsgate décide tout de même de tourner Saw: The Final Chapter (Décadence 3D : le dernier chapitre) en trois dimensions. David Hackl, le réalisateur du cinquième titre, avait d’abord été choisi pour réaliser ce dernier opus, mais deux semaines avant le début du tournage les studios ont plutôt décidé de ramener Kevin Greutert (Saw VI). Ce changement de dernière minute et la décision de combiner ce qui devait être un huitième film au scénario de ce septième a clairement eu un impact sur le rendu final.
Ce nouvel opus s’ouvre sur un piège extérieur devant public, une première pour la série, et nous amène ensuite exactement où le film précédent s’était terminé. Jill Tuck (Betsy Russell) dévoile au détective Matt Gibson (Chad Donella, Final Destination) des affaires internes, que Mark Hoffman (Costas Mandylor) est le véritable complice de John Kramer (Tobin Bell). Gibson à ses trousses, Hoffman trouve quand même le temps de kidnapper Bobby Dagen (Sean Patrick Flannery, The Evil Within), un homme devenu célèbre en prétendant avoir survécu à un piège de Jigsaw. Dagen se retrouve maintenant dans un nouveau jeu où il devra sauver les gens de son entourage qui l’on aider à tisser son mensonge. Saw: The Final Chapter marque aussi le retour du docteur Lawrence Gordon (Cary Elwes), qui avait été introduit dans le premier film.
À la réalisation, Kevin Greutert ne s’en sort pas aussi bien qu’avec le précédent, mais le tout peut être pardonné en sachant qu’il a été amené sur le projet à la dernière minute. Même chose pour Melton et Dunstan à la scénarisation, qui ont dû faire des pieds et des mains pour combiner deux films en un. Le résultat final ressemble plus à un téléfilm qu’à ce qu’on avait été habitués avec le reste de la franchise. Beaucoup d’éléments de l’intrigue ne font aucun sens, comme Hoffman qui réussit à créer ces pièges tout en essayant de s’échapper de la police. Mention spéciale à celui du garage, mettant en vedette le regretté Chester Bennington de Linkin Park, qui s’est avéré être l’un des plus gore de la série. Mandylor livre une prestation encore peu mémorable et Betsy Russell, quant à elle, nous offre la pire performance des sept films. Tobin Bell est encore excellent en Jigsaw, mais, malheureusement pour les fans, l’acteur n’apparaît que dans quelques flashbacks.
Tous les changements de dernière minute se font beaucoup sentir et les effets 3D n’apportent rien de plus au métrage. Ce ne sont pas ces quelques bouts d’intestins peu réalistes lancés au visage du spectateur qui vont venir sauver ce dernier chapitre d’une saga qui avait si bien débuté. Au final, la série Saw restera quand même marquante dans l’histoire du cinéma d’horreur et Jigsaw réussira à s’élever au rang des tueurs en série les plus mémorables, au même titre que Michael Myers et Jason Voorhees. La franchise aura été assez populaire pour mériter une autre suite en 2017 intitulé Jigsaw, et renaître une deuxième fois en 2021 sous forme de reboot avec le très attendu Spiral: From the Book of Saw.
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