Predator Killer of Killers TrlrFrames 01.17.07.21
Photo offerte par 20th Century Studios. © 2025 20th Century Studios. Tous droits réservés.

[Critique] « Predator: Killer of Killers » : bienvenue dans la nouvelle ère Trachtenberg

La tentative de ramener le Prédateur sur le grand écran par Shane Black a échoué en 2018, ce qui était probablement une bonne chose puisque la franchise était sur son lit de mort et avait clairement besoin d’une nouvelle voix. Ce vent de fraîcheur a soufflé durant la pandémie avec Prey, largué sur Hulu en 2022, qui a surpris le monde en approchant la franchise Predator sous un nouvel angle en le faisant voyager dans le temps; un pari audacieux qui lui a valu plusieurs nominations aux Emmys. C’est sur cette lancée que Predator : Killer of Killers décide d’élargir l’univers et la mythologie du Prédateur avec une anthologie qui surprend et qui annonce le début de l’ère Trachtenberg. La franchise semble être finalement entre de bonnes mains, attachez votre tuque et préparez-vous pour ce voyage dans le temps sanglant.

Trois guerriers parmi les plus redoutables de l’histoire : une Viking en quête de vengeance avec son fils, un ninja trahi par son frère samouraï et un pilote de la Seconde Guerre mondiale face à une menace venue du ciel livrent leurs propres batailles. Mais tous ignorent qu’ils sont les proies d’un adversaire bien plus terrifiant, le Prédateur.
PKOK 003B G ENG CA 70x100

L’un des défis de l’approche anthologique, c’est de réussir à tisser un fil conducteur entre chaque récit. Sur ce plan, Predator: Killer of Killers frappe fort. L’aventure s’ouvre en 841 apr. J.-C. avec « The Shield », un segment viscéral et immersif se déroulant à l’époque des Vikings, où une mère et son fils affrontent un démon de leur passé. D’emblée, le ton est donné : le style visuel évoque des tableaux dignes d’un musée, et l’esthétique accroche dès les premières images. L’atmosphère, entre la rudesse des bateaux vikings, les forteresses imposantes et la brutalité des séquences d’action, nous plonge immédiatement dans l’époque. Le doublage ajoute une touche de personnalité authentique, mais c’est surtout la conception sonore qui propulse cette odyssée guerrière à un autre niveau.

Dan Trachtenberg trouve ici le terrain parfait pour développer son concept original grâce à un style d’animation hybride, proche de celui d’Arcane sur Netflix, qui allie synthèse et dessin traditionnel. Le bruitage est mis davantage en valeur dans le deuxième segment, « The Sword », qui se déroule au XVIIe siècle dans le Japon féodal, mettant en scène des ninjas, des samouraïs et, bien sûr, le Prédateur. L’ambiance y est particulièrement forte, ce segment étant presque entièrement dépourvu de dialogues. On reçoit une véritable claque émotionnelle grâce à l’histoire de deux frères séparés dans leur jeunesse par un père autoritaire. Le langage cinématographique s’exprime une fois de plus avec une poésie visuelle qui n’est pas sans rappeler l’élégance du fameux Ghost of Tsushima. Fidèle à l’ADN de l’anthologie, Benjamin Wallfisch module sa trame sonore comme un caméléon, s’immergeant dans chaque univers avec brio tout en intégrant le thème iconique d’Alan Silvestri.

Predator Killer of Killers TrlrFrames 02.04.29.13
Photo offerte par 20th Century Studios. © 2025 20th Century Studios. Tous droits réservés.

C’est ce qui nous transporte vers le troisième segment, « The Bullet », situé en pleine Deuxième Guerre mondiale, avec des combats aériens époustouflants et un souci du détail remarquable, tant dans la création des environnements que dans la mise en scène des scènes d’action. Sans en révéler davantage sur l’intrigue, c’est aussi ce chapitre qui commence à tisser une cohérence narrative entre les différents segments de l’anthologie. Côté spectacle visuel, on en prend une fois de plus plein la vue; rien d’étonnant, puisque le co-réalisateur du film, Joshua Wassung, a également travaillé sur Master of the Air et Battleship en tant que superviseur des effets spéciaux. Une expérience précieuse pour concevoir ce segment se déroulant en pleine guerre.

Bien qu’à certains moments on oublie presque la présence des Prédateurs dans l’univers présenté par Dan Trachtenberg, on reste clairement aux premières loges de l’essence même de Predator : la vision thermique, l’esprit de guerrier, le pouvoir d’invisibilité, et le mythe extraterrestre forgé par le grand John McTiernan. Les personnages sont traités avec soin, chacun ayant des motivations claires et bien définies. Chaque segment explore les Yautja sous un angle différent, proposant à chaque fois de nouvelles surprises à travers le design des créatures. La technologie des Prédateurs a toujours été un aspect intrigant de la franchise, et la créativité déployée ici la rend plus fascinante que jamais.

PKOK trailer frames 03.11.49.10 88531
Photo offerte par 20th Century Studios. © 2025 20th Century Studios. Tous droits réservés.

Réputés pour être des chasseurs redoutables, on découvre ici aussi la vulnérabilité des Prédateurs.

« If it bleeds, we can kill it. »

Comme le disait Dutch (incarné par Arnold Schwarzenegger).
Cet aspect risque de déranger certains puristes de la créature, ainsi que ceux qui n’ont pas forcément adhéré à l’approche de Prey.

Ceci étant dit, qui n’a pas envie de voir des Vikings se faire trancher le corps par cette icône du cinéma ?

Predator: Killer of Killers est disponible dès ce vendredi sur Hulu.

Predator: Killer of Killers | Official Trailer | Hulu
Note des lecteurs0 Note
Pour les fans...
Du légendaire Prédateur
De films de samouraï ou de viking
De combats sanglants
4
Note Horreur Québec

Zeen is a next generation WordPress theme. It’s powerful, beautifully designed and comes with everything you need to engage your visitors and increase conversions.