Le festival de courts insolites SPASM lançait sa 22e édition le 18 octobre dernier et, cette année encore, l’équipe a su déterrer des films originaux et audacieux offerts à travers ses différents programmes.
Difficile toutefois d’assister à toutes les projections au Théâtre Plaza, et pire encore, les deux représentations de la Grande Soirée Horreur affichent déjà complet. On se rabat donc sur l’ensemble de la programmation disponible en ligne — à la pièce ou en formule passeport — pour pouvoir en profiter jusqu’au 31 octobre!
Horreur Québec a eu envie de dresser un top 5 des meilleurs courts à découvrir à tout prix lors du festival. Outre la Grande soirée Horreur, nous avons également eu envie d’éplucher les autres segments pour mettre en lumière les films qui nous paraissaient les plus uniques et mémorables.
Role Play de Bill Neil
Un jeune homme qui espère avoir une relation sexuelle d’enfer avec le garçon qu’il vient de rencontrer fera une sombre découverte. Visuellement très léché et maintenant un excellent suspense, ce court de seulement neuf minutes ne s’en laisse pas imposer. Il est fort possible que votre perception des jeux de rôles sexuels soit transformée après votre visionnement de Role Play.
Disponible dans le Spécial Sexe.
Stop Dead d’Emily Greenwood
Un inspecteur de police et sa partenaire tentent de venir en aide à une jeune fille complètement paumée qui déambule devant eux comme une morte-vivante. Ils vont bientôt comprendre que quelque chose d’inhumain traque celle qu’ils tentent d’aider. Si l’idée de départ de Stop Dead semble un peu simple, l’exécution vaut amplement le détour. Ce sympathique petit film se démarque également par la manière de surgir et de se mouvoir du prédateur, qui a de quoi donner des sueurs froides aux plus avertis des spectateurs·trices.
Disponible dans la Grande Soirée Horreur 2023.
La machine D’Alex de Mael Le Mée
Ce court-métrage de 25 minutes réalisé par la cinéaste française Mael Le Mée est une petite pépite d’étrangeté. On y suit l’histoire d’Alex, une étudiante en biomécanique automobile qui décide de fabriquer un moteur en chair artificielle. Faisant bientôt office de véritable jouet sexuel organique qu’elle partagera avec sa meilleure amie, cette fameuse machine deviendra vite un substitut corporel procurant des plaisirs intenses. Convoquant le «body horror» à la manière de David Cronenberg, La machine D’Alex questionne aussi différents tabous actuels liés à la sexualité. Peut-on remplacer l’être humain par un automate pour obtenir l’orgasme ultime?
Disponible dans le Spécial Sexe.
Get Away de Michael Gabriele
Récipiendaire d’une multitude de prix, Get Away raconte l’histoire de trois amies qui se retirent dans un chalet pour un week-end. Leur vie se transformera en cauchemar lorsqu’elles décideront de faire jouer la vieille VHS d’un film d’épouvante qui traîne sur les lieux. Rendant plusieurs hommages et faisant preuve d’une grande originalité, il est impossible de ne pas se faire happer par cette histoire.
Disponible dans la Grande Soirée Horreur 2023.
Barrage de Remi Fréchette
Ce nouveau court-métrage du Québécois Rémi Fréchette (Montréal Dead End) n’est pas sans rappeler le style qu’il avait mis en branle avec la websérie Les Jaunes en 2014. En 1964, un objet étrange sera découvert sur le site d’un chantier d’un barrage hydroélectrique. Le mélange d’humour et d’horreur fonctionne excessivement bien, et la base historique renforce les jeux. Une fois de plus, chez le cinéaste, le faible budget ne paraît aucunement. En attendant la série Tie Man du cinéaste et un éventuel long-métrage, Barrage s’impose fortement dans cette cuvée 2023 de SPASM.
Disponible dans le Cabaret Trash.
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