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[TIFF 2017] The Lodgers: quand le passé revient nous hanter

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3.5
Note Horreur Québec

Présenté en première mondiale au Toronto International Film Festival, The Lodgers, réalisé par Brian O’Malley (Let Us Pray), nous offre une histoire d’horreur gothique à l’ancienne, qui rappelle à l’occasion les vieux films de fantômes des années quarante.

Toujours être dans ses quartiers avant minuit. Ne jamais laisser d’inconnu dans sa demeure. Se devoir de toujours être une bonne soeur et un bon frère.  

Ces phrases, qui nous sont répétées à maintes reprises, sont les règles qui ont guidé jusqu’à présent la vie de Rachel et Edward, jumeaux orphelins qui tentent de survivre après avoir épuisé les restes de la fortune familiale. Vivant dans un immense manoir qu’ils ont peine à entretenir, les jeunes vivent en retrait du village, qui ne semble pas vouloir d’eux non plus. En effet, les rumeurs sur leur famille abondent et les crimes de leur parents continuent de jeter une ombre sur les deux enfants. Alors qu’Edward se résilie à une vie confinée à leur demeure, Rachel ne semble pas avoir sa place, ni à l’intérieur, ni à l’extérieur, mais elle refuse de se conformer à la vie qui lui a été destinée.

the lodgersIl serait difficile de ne pas faire de parallèle entre The Lodgers et Crimson Peak, le drame d’horreur de Guillermo del Toro. Chacun nous offre un aperçu voyeur sur une relation étrange et parfois malsaine entre frères et soeurs, qui nous repousse et nous fascine à la fois. Tous deux nous présentent également une relation amoureuse quelque peu banale, qui ultimement ne sert que de vaisseau au personnage principal pour réaliser son indépendance. Là où Crimson Peak a échoué, en tentant d’être grandiose, d’en offrir plus que nécessaire et de choquer son audience, The Lodgers sait mieux s’y prendre, en révélant juste assez de ses fantômes et de son intrigue et en laissant place à l’émotion, mais sans jamais tomber dans la tragédie grecque.

Bien que le film ne fasse que rarement peur, la menace qui entoure les jeunes se fait sentir dès les premières scènes et ne s’essouffle pas au courant du film. En l’absence de frayeur, c’est une curiosité en ses personnages et surtout en cette maison sinistre qui nous pousse à aller plus loin. Malgré quelques éléments prévisibles, The Lodgers demeure intéressant jusqu’à la fin. En effet le film ne réinvente pas le genre, mais il l’embellit de visuels tout aussi uniques que magnifiques. Il nous offre un conte qui se veut à la fois grand et personnel et le résultat est un film émouvant et élégant, qui ne prétend pas à plus.

La date de sortie de The Lodgers reste toujours à confirmer. 

Horreur Québec
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