[NDLR: Cette année, Horreur Québec vous offre une couverture en avant-première du festival Blood in the Snow, qui met de l’avant le cinéma d’horreur canadien et qui se déroule du 22 au 28 novembre au The Royal Cinema de Toronto.]
Suite à l’accouchement prématuré d’un bébé mort-né, une jeune femme qui sombre lentement dans la dépression en vient à soupçonner l’étrange voisine quadraplégique qui l’observe de sa fenêtre d’avoir un lien avec ses malheurs.
Isabelle est le genre de petites productions pour lesquelles le festival Blood in the Snow existe. Il ne s’agit aucunement d’un film parfait, mais les créateurs ont le mérite de ne pas prendre les spectateurs pour des imbéciles.
Proposant un scénario bien conduit qui butine intelligemment dans des thèmes graves comme le deuil, la violence envers les enfants et la dépression, le film ne s’enlise jamais grâce à une certaine rigueur de l’auteur qui refuse de se vautrer dans la complaisance. On nous confronte autant à la splendeur de devenir parent qu’à l’utopie qu’on attribue au fait d’enfanter. Bien sûr, tous ces thèmes ont été souvent mis de l’avant au cinéma, mais on nous les mélange judicieusement en choisissant la bonne dose qu’on doit absorber de chacun. La scène finale peine à boucler la boucle, mais c’est un mal bien moindre.
L’autre grande force de ce petit film canadien indépendant est sa distribution cinq étoiles. L’actrice Amanda Crew (The Haunting in Connecticut, Final Destination 3) est particulièrement vibrante, mais les cinéphiles ne pourront que remercier le cinéaste d’avoir choisi la toujours exquise Sheila McCarthy, immortalisée grâce à son rôle dans I’ve Heard the Mermaids Singing, pour incarner ce personnage secondaire aussi complexe que fascinant.
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