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[Critique] « Ghostbusters : Frozen Empire » : un vent un peu frisquet souffle sur la franchise

Trois ans après son grand retour marqué, la patrouille Ghostbusters rallume les gyrophares pour nettoyer la grosse pomme de ses entités maléfiques, mais sympathiques. Avec Ghostbusters : Frozen Empire (SOS Fantômes : L’empire de glace), la nouvelle équipe croise le pistolet à protons avec l’ancienne pour tenter de plaire autant aux plus jeunes qu’aux vieux fans de la première heure. Si la nostalgie est au rendez-vous, on était loin de se douter que les rues de New York paraîtraient moins excitantes que celles du patelin de Summerville en Oklahoma.

La famille Spengler a quitté la campagne pour s'installer dans l'iconique caserne de Moore Street à New York et aide maintenant les chasseurs de fantômes avec les urgences spectrales de la métropole. Alors qu'ils découvrent un nouveau laboratoire hi-tech et ultra-secret, un ancien artefact libère une entité malveillante et redoutable, qui menace de tout geler sur son passage. 
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Alors qu’Afterlife s’attardait à créer une nouvelle tribu de Ghostbusters, Frozen Empire parle encore plus à la génération des années 80 avec ses décors plutôt familiers et le (presque) retour de l’équipe originelle — allô, Janine! Si certains d’entre eux sont très peu utiles au scénario et agissent uniquement à titre de fan service, d’autres visages se joignent maintenant aux deux clans.

Laissée derrière pour des questions d’assurances, la jeune Phoebe (Mckenna Grace), en quête d’identité, fera une rencontre étonnante en se liant avec le fantôme d’une autre adolescente (Emily Alyn Lind, Gossip Girl), mais leur amitié ne sera malheureusement pas assez développée pour susciter les sympathies. Même son de cloche pour les très comiques Nadeem (Kumail Nanjiani, The Big Sick) et Podcast (Logan Kim) qu’on retrouve du précédent opus. Les gags fonctionnent, mais les personnages sont tellement nombreux qu’aucun n’est vraiment abordé. Parlez-en à la pauvre Celeste O’Connor…

Et pendant ce temps, l’action peine à démarrer. Si le marketing de Ghostbusters : Frozen Empire nous promettait un enfer gelé, il est plutôt de courte durée. La majorité de l’action s’attarde sur les nouveaux gadgets et les ramifications de cette vieille malédiction, mais le vilain tant attendu, lui, tarde à se montrer le bout du nez. Du haut de ses 20 pieds, l’impressionnant Garraka aurait pourtant dû générer plus de frissons, mais ne réussit jamais à faire craindre le pire.

C’est que la réalisation de Gil Kenan (Poltergeist 2015), qui reprend les rênes après Jason Reitman, fonctionne au mieux lors des scènes d’action, pourtant pas si nombreuses, et ne parvient pas à créer de véritables moments emblématiques ou chargés en émotions dans cet opus. La chimie au sein du clan Spengler fonctionne toujours quant à elle, Paul Rudd et Carrie Coon héritant des meilleures répliques pour faire rire la salle. On en aurait seulement pris beaucoup plus. Les visites des fameux nouveaux Mini-Pufts, grands favoris depuis le dernier volet, et le retour du fluorescent Slimer ravira néanmoins toutes les générations.

Malgré ses longueurs, Ghostbusters : Frozen Empire reste un divertissement rigolo qu’on aime découvrir sur grand écran, mais il s’agit définitivement du moins bon volet que la franchise nous aura offert jusqu’à maintenant.

Note des lecteurs8 Notes
Pour les fans...
de la franchise de chasseurs de fantômes
de Slimer, autant que des Mini-Pufts!
3
Note Horreur Québec
Fondateur et rédacteur en chef
Horreur Québec