Une mère monoparentale et ses deux adolescents sont subitement pris au piège d’un étrange jeu sanglant où chaque individu doit tuer un habitant différent de leur quartier avant que celui-ci ne tente de les éliminer.
L’année 2019 aura été une année de vaches maigres pour le cinéma d’horreur et cela se ressent sur les locations virtuelles encore plus qu’en salles, comme il fallait s’y attendre. Seulement, dans certains cas, on se dit que certaines des petites productions qu’on y trouve auraient pu être décentes si on les avait financièrement soutenues. C’est le cas ici.
Cela dit, là où les différents épisodes mettant en vedette le personnage de Jigsaw nous proposaient des pièges atroces, ludiques et captivants, et où la saga de la nuit de Purge livre différentes métaphores politiques, Red Letter Day peine à bien recycler. Aucun enjeu dramatique ne suscite la surprise et la courte durée (soixante-quinze minutes) n’aide en rien le fil satirique qu’on tente de tisser. Il aurait fallu plus de temps et d’argent pour parvenir à un résultat moins chaotique. Est-ce que Macgowan a eu les yeux plus grands que la panse en proposant cette variation rarement surprenante? Il réussit au moins à y inclure de très beaux hommages qui solidifient son appartenance au genre.
À la réalisation, le cinéaste fait montre d’une certaine énergie, mais on a l’impression que les outils dont il dispose ne réussissent pas à le suivre. Malgré la présence de meurtres soignés, la facture visuelle fait penser à un téléfilm. L’interprétation est outrancière et grotesque, mais s’accorde avec le ton de l’ensemble.
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