Après le sublime The Eyes of My Mother, on attendait le second film du réalisateur Nicolas Pesce, Piercing, avec grande impatience. D’autant plus qu’il s’agit de l’adaptation du roman de Ryû Murakami, celui qui a inspiré le fameux Audition de Takashi Miike.
Un homme (Christopher Abbott, It Comes at Night) qui éprouve des pulsions meurtrières planifie au quart de tour un meurtre pour ainsi éviter d’assassiner son nouveau-né. Le plan? Rencontrer une prostituée dans une chambre d’hôtel, la poignarder avec son pic à glace préféré, la démembrer et rentrer sagement à la maison. Mais lorsque la jolie et dérangée Jackie (Mia Wasikowska, Crimson Peak) se pointe finalement, rien ne se déroulera comme prévu.
Piercing est pourtant une oeuvre difficile à classer, qui passe de la comédie noire, à l’horreur et même au pulp. Le scénario nous conduit dans les recoins sombres des personnages, qui explorent le BDSM et la mutilation avec humour et emprunte plusieurs détours surprenants. Et on sent d’ailleurs que Pesce s’y amuse fermement avec ses plans rapprochés et ses splits screens qui stimulent grandement l’œil.
L’interprétation y est tout simplement remarquable, particulièrement Wasikowska, qui signe probablement ici son meilleur rôle en carrière. Ses échanges avec Abbott, autant que ses non-dits, hypnotisent l’écran. Les acteurs ont d’ailleurs la chance de pouvoir livrer des textes remplis de dialogues colorés. Le tout est enveloppé d’une trame sonore mémorable aux envolées de saxophones romantiques.
Décidément, c’est deux en deux pour Nicolas Pesce. Voyons maintenant ce qu’il saura faire avec le reboot annoncé de The Grudge.
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