pippetmaster

[Fantasia 2018] «Puppet Master: The Littlest Reich»: quand le facteur plaisir l’emporte

Note des lecteurs2 Notes
3.5
Note Horreur Québec

Un véritable massacre est orchestré par des marionnettes diaboliques lors d’un congrès célébrant le trentième anniversaire des meurtres de Toulon.

Voilà le genre de film qu’il devient très difficile d’aborder lors d’une critique plus objective. Dès le début, nous savons ce qui nous attend. Si nous sommes tout de même au rendez-vous, c’est que nous entretenons une passion secrète ou un plaisir coupable à regarder les longs-métrages de cette saga produite presque exclusivement pour le marché de la vidéo.

Puppet Master: The Littlest Reich, ne présente pas le scénario le plus ingénieux de la Terre, mais propose une sorte de mise en abyme amicale entre les personnages et les fans. Les protagonistes se rendant dans une sorte de convention sur Toulon, alors que les geeks se rassemblent pour commémorer leur affection pour ce rendez-vous anniversaire des meurtres du marionnettiste, n’est qu’en réalité une manière de célébrer les 30 ans de la série. Le reste du récit se fonde sur une enfilade de meurtres très sanglants, quelques épisodes trash savoureux et une grappe de blagues de mauvais goût qui fonctionnent assez bien, à condition de bien vouloir jouer le jeu, cela va de soi. Aucune tirade Shakespearienne, aucune frivolité dans le montage (parfois même négligé) et aucune prestation qui se hissera aux prochains Oscars.

Puppet Master The Littlest Reich Teaser PosterIl nous reste un film de série B qui s’assume, qui est pleinement satisfaisant et qui propose de ramener à la vie une série essoufflée. Si l’ensemble n’a pas le charme kitsch des trois premiers épisodes (le troisième demeure le plus surprenant), impossible de ne pas s’y amuser. Les enfants de Toulon sont en grande forme et débordent d’imagination.

Pastichant le style italien des maîtres, les cinéastes Sonny Laguna et Tommy Wiklund proposent un carnage qui rappelle certains films de Lucio Fulci. L’ensemble se ressent d’autant plus que la musique est signée Fabio Frizzi, autrefois collègue du défunt génie.

Si peu de rôles nécessitent des acteurs de talent, Barbara Crampton (Re-Animator, We Are Still Here) est particulièrement amusante. Au final, un film qui sera hué des critiques, mais qui demeure un véritable petit divertissement.

[button color= »blue » size= »normal » alignment= »none » rel= »follow » openin= »samewindow » url= »https://horreur.quebec/fr/critiques/festivals/fantasia-2018/ »]Consultez notre couverture Fantasia 2018[/button]

 

Horreur Québec