blue whale review horror 1

[Fantasia 2021] #Blue_Whale: suicide en direct et autres anecdotes

Note des lecteurs3 Notes
3
Note Horreur Québec

Le Blue Whale Challenge est un jeu qui a vu le jour en Russie en 2015, dont la légende urbaine raconte qu’elle aurait été à l’origine de plusieurs suicides et accidents, notamment chez des adolescents. Le défi consiste à réaliser cinquante tâches en cinquante jours, comprenant mutilations et humiliations, pour aboutir à une fin tragique: le suicide du joueur. Le phénomène inspire le premier film de la réalisatrice et scénariste Anna Zaytseva, présenté en première mondiale à Fantasia.

Dana (Anna Potebnya, Sama Dura), adolescente typique, est en deuil. Sa petite soeur, habituellement si enjouée, s’est vite repliée sur elle pour finalement se jeter devant un train et filmer la scène. Dans le but de comprendre ce qui s’est passé, Dana explore l’ordinateur de sa soeur et découvre qu’elle participait au défi mortel de la Baleine Bleue. Elle participera au fameux jeu dans le but de se venger et d’exposer ses créateurs.

Blue Whale affiche film

#Blue_Whale utilise la technique du «screen life», introduite par le producteur et cinéaste Timur Bekmambetov dans des films tels que l’excellent Profile, Searching ou encore la franchise Unfriended, où la narration se déroule entièrement à l’écran d’un ordinateur ou de téléphone. Zaytseva exploite généralement bien le procédé, même si certains abus de mouvements frénétiques de caméra donnent parfois le tournis. Malgré tout, il est ingénieux de mettre en scène cette histoire morbide dans un contexte virtuel, qui touchera davantage la plupart des adolescents. Le format est parfait pour véhiculer leurs insécurités, leurs humiliations et leur témérité parfois dangereuse.

Potebnya offre une bonne performance en adolescente assoiffée de vengeance et qui désire des réponses à ses questions. Son personnage se retrouvera inévitablement au centre du tourbillon, qui l’amènera à poser des gestes graves, et sa performance offre beaucoup de crédibilité à l’ensemble.

Le dernier acte sombre cependant rapidement dans les clichés, en plus de devenir prévisible. On s’explique mal cette tournure «petite comédie romantique» au scénario, qui vient briser le rythme du film, pourtant captivant au départ.

Au final, #Blue_Whale n’est pas désagréable à voir, car il parvient à divertir un tant soit peu. On l’aura probablement néanmoins vite oublié.

#BLUE WHALE | Trailer
Note des lecteurs3 Notes
3
Note Horreur Québec
Horreur Québec