«Je ne peux pas dire que j’étais fan de la série. Cela faisait partie du paysage du film d’horreur et je respectais la série, mais après le second volet, j’en ai perdu la trace.
— Frank H. Woodward
Un jeune homme part avec ses amis pour un séjour dans l’hôtel isolé en forêt dont il vient d’hériter. Voilà qu’un par un, les membres du groupe sont attaqués par des montagnards sadiques.
Wrong Turn 6: Last Resort (Sortie fatale 6) est paru un peu plus d’une année après la sortie de Texas Chainsaw 3D, et le scénario de Frank H. Woodward tente certainement de voguer sur la même vague que ce dernier en y reprenant exactement le même synopsis. Non seulement on voit venir la finale avec ses gros sabots, mais la bêtise extrême de certains épisodes atténue les capacités d’épanouissement des délires gores habituels. C’est comme si cette facture d’exploitation et de gratuité que nous défendons depuis le premier film n’avait même plus la vigueur de jouir de son propre statut. Le scénariste Frank H. Woodward admet lui-même ne pas être le plus grand admirateur de la franchise et cela est visible. On sent qu’il veut changer certains angles entourant les personnages, ce qui a de quoi faire grincer les puristes qui raffolent de cette famille de psychopathes.
À la réalisation, Valeri Milev (Code Red) tente de mettre en valeur l’hôtel luxueux pour créer une ambiance, mais les effets ne sont pas toujours si convaincants. À défaut d’être viscéral dans sa manière de filmer la violence, le cinéaste réussit quand même à nous livrer certains meurtres imaginatifs.
Une fois de plus, la distribution n’est pas très reluisante. Les acteurs semblent tout droit sortis d’un film pornographique, mais comme ils ne sont que de la chair à abattre, on passe rapidement par dessus ce détail.
Au final, même s’il s’avère être le chaînon le plus faible de la franchise, Wrong Turn 6: Last Resort a au moins le mérite d’avoir quelques passages divertissants.
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