The Void Creature

[Critique] The Void: Cauchemar lovecraftien

Note des lecteurs5 Notes
3.5
Note Horreur Québec

Le film canadien The Void, un projet indépendant du marché Fontières, a fait beaucoup de bruit depuis la parution de sa bande-annonce. Les premières images annonçaient un spectacle gore dans la plus pure tradition des années 80. Les références au meilleur de l’âge d’or des effets spéciaux y sont palpables: beaucoup de The Thing de Carpenter, une touche de The Fly de Cronenberg et une bonne rasade de Lovecraft à la Stuart Gordon. Le wet dream de n’importe quel fan d’horreur, bref.

Un policier conduit un homme blessé qu’il a découvert sur une petite route de campagne à l’hôpital de la région le plus près, en voie d’être fermé suite à un récent incendie. Arrivé sur place, l’agent devra lutter pour sa vie tout en protégeant celle du personnel et des patients sur place alors que, d’une part, certains se transforment en créatures monstrueuses et de l’autre, les membres d’un culte étrange encerclent l’hôpital.

Visuellement, The Void mérite une note parfaite. Les réalisateurs Jeremy Gillespie et Steven Kostanski, membres du collectif Astron-6 (Father’s Day, The Editor), ont mis toute la gomme pour séduire les fans. C’est d’abord les concepts de créatures qui retiennent l’attention. Le film propose en effet quelques uns des monstres les plus impressionnants à avoir été vus depuis longtemps. La caméra intelligente nous les révèle avec parcimonie. Évidemment, la production a préféré les maquillages et effets spéciaux traditionnels à l’utilisation d’effets numériques; une solution toujours très efficace.

L’ambiance réussit à nous entraîner dans l’univers cauchemardesque du culte du triangle à coups de scènes surréalistes résolument inquiétantes. Il faut dire que les décors d’un hôpital à moitié calciné et qui s’apprête à être fermé aident aussi à la cause. La scène tournée dans les dédales du sous-sol de l’endroit est absolument atroce (dans le bon sens!). Pensez Silent Hill, mais quelques plusieurs coches plus crade. La trame sonore elle, tonitruante et tragique, ne nous lâche pas une seconde.

Hélas, étant donné que rien n’est jamais vraiment parfait, c’est au niveau des personnages que le film faibli. Sous-développés, on peine à se soucier d’eux en situation d’extrême danger. L’interprétation n’est pas, non plus, toujours à son meilleur et on se questionne sur certains choix au niveau de la distribution. Aaron Poole, par exemple, n’arrive pas vraiment à convaincre dans son rôle de policier de région qui joue au héros. Les moments clés s’avèrent alors moins stressants qu’on l’aurait espéré.

N’en demeure par moins que The Void est à voir absolument, ne serait-ce que pour ses grandes qualités techniques qui impressionnent et rassasient notre manque de productions horrifiques aussi engagées et créatives. Celle-ci a visiblement été créée par de véritables maniaques de films d’horreur.

The Void est présentement disponible en vidéo sur demande. 

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Horreur Québec
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