Best Wishes to All fut d’abord un court-métrage paru en 2021 qui a remporté un réel succès. Son cinéaste, Yûta Shimotsu, a décidé d’en tirer un métrage de 90 minutes. Quand on constate, en plus, que le réalisateur culte Takashi Shimizu (la saga Ju-On) le soutient comme producteur exécutif, on s’attend à de réelles flammèches.
Une jeune fille (Aine Hara), qui termine actuellement ses études pour devenir infirmière, doit aller séjourner chez ses grands-parents à la campagne. Un parfum de nostalgie l’imprègne, et les retrouvailles se passent pour le mieux. Pourtant, ses aïeux adoptent rapidement un comportement étrange, et des sons inquiétants proviennent de cette pièce lugubre qu’ils tiennent verrouillée.
![[Critique] « Best Wishes to all » : ce sang des autres qui nous assomme 13 BestWishesToAll PressArt 2x3](https://cdn.horreur.quebec/wp-content/uploads/2025/06/BestWishesToAll_PressArt_2x3-300x450.jpg)
Si l’idée de départ du film demeure très forte, il faut admettre que son expansion dilue énormément son effet. Le scénario nous tient en haleine jusqu’à la révélation de ce qui est camouflé dans cette pièce secrète, mais ensuite, tout bascule. Si le spectateur réussit à ne pas débarquer du voyage face aux décisions douteuses prises par l’héroïne, suite à cette découverte, il risque de se perdre dans les méandres philosophiques qui suivent et qui tournent en rond. Les différents épisodes ultérieurs sont plus ou moins convaincants, et le cinéphile se surprend à regarder sa montre alors que la durée de l’ensemble est passablement courte.
La réalisation demeure très léchée, même si l’on peut reprocher au cinéaste de jongler tellement entre l’horreur et l’humour noir qu’il n’atteint aucune des deux cibles. L’interprétation inégale n’aide certainement pas. Entre le manque d’expression de certains et les grimaces des aînés, le spectateur ressent vite une neutralité.
Au final, Best Wishes to All ne réussit pas à atteindre la prouesse du court qui le précède.
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