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[Critique]: Blood Lands

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2.5
Note Horreur Québec

Parce qu’ils ont besoin d’un changement d’air, Sarah et Ed, londoniens fraichement mariés, décident d’investir leurs économies pour rénover une propriété ancestrale, en terre écossaise. Leur agente leur explique que les anciens propriétaires de la maison, construite sur un champ de bataille historique opposant Écossais et Anglais, ont été expulsés par manque de fonds et que les gens du coin n’ont pas plus les moyens de se la payer.

Pour Sarah, c’est une occasion formidable de changer de vie, un nouveau départ. Tout ça est très bucolique, mais on se doute bien que ça ne se passera pas comme un pique-nique en plein air…

the-blood-lands-posterBlood Lands est le deuxième film de Simeon Halligan (Splintered, 2010). Sur le thème du classique film d’invasion de domicile, on assiste à la première journée de ce joli duo qui retombe en amour au milieu d’une demeure en ruines mais pleine de promesses.

Après une magnifique scène de striptease au milieu d’un champ ensoleillé, le film perdra rapidement ses couleurs vives, tandis que la nuit s’installe dans la contrée et que le couple, plongé dans le noir parce que la belle s’est improvisée électricienne, prendra conscience que les bruits ne viennent pas seulement de la dilatation des vieilles planches. Ed (Lee Williams, Billy Elliot, The Tudors) aurait-il scéllé leur destin en se moquant d’une population rurale qui, selon lui, couche entre frères et sœurs, quand ce n’est pas avec leurs bêtes? On est loin ici de la fable des trois petits cochons, bien que…

Pollyanna McIntosh (Let Us Pray), qui en plus de partager une ressemblance avec Milla Jovovich, jouit aussi d’une carrière de mannequin, est impressionnante dans le rôle rapidement central de Sarah. Son jeu, crédible, nous permet de nous mettre à sa place et de ressentir la détresse instillée par cette partie de cache-cache parmi les ombres, entre forêt dense et granges pourries.

Malgré un suspense indéniable, on déplorera une faiblesse du scénario, qui aurait pu aller beaucoup plus loin et être davantage original: au bout de 45 minutes, on est en manque de ressorts dramatiques et la fin, totalement invraisemblable, fait malheureusement retomber l’ensemble comme un gâteau qui s’affaisse. Vraiment dommage.

Le film, sorti en 2014 en plein référendum pour l’indépendance de l’Écosse face au Royaume Uni, contient cependant un sous-texte politique intéressant, qui donne un peu de volume à cette production au final décevante.

À voir si vous avez tout vu sur Netflix!

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Horreur Québec