calls fede alvarez

[Critique] Calls: terreur au bout du fil

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3
Note Horreur Québec

Fede Álvarez, l’homme derrière les méga-succès Evil Dead et Don’t Breathe, nous propose quelque chose d’un peu différent ce mois-ci chez Apple TV+. En effet, Calls (Appels), basée sur la série animée française de 2019 de Timothée Hochet, nous fait entendre neuf coups de fil bien mystérieux, où les ondes cellulaires semblent capter un glitch dans l’espace-temps.

Un homme part ventiler en voiture après avoir appris que sa blonde est enceinte, mais plus les kilomètres les séparent et plus les années passent; une jeune femme tente de contacter sa mère décédée lors d’une expérience issue d’une légende urbaine; les passagers d’un avion apprennent en consultant les nouvelles que leur vol s’est écrasé; les courts épisodes (entre 15 et 20 minutes) mettent les dialogues et les bruitages de ces conversations audio à l’avant plan, mais les enveloppent également d’une animation abstraite des ondes sonores qu’elles génèrent, rehaussant ainsi certains moments clés de l’action dont nous ne sommes pas témoin.

Calls image série télé

Même si l’idée et les visuels ressemblent un peu à une expérience que Moment Factory aurait pu nous offrir il y a dix ans, le résultat n’en demeure pas moins intéressant dans l’optique d’offrir un nouveau véhicule aux consommateurs de séries, qui en ont certainement vu d’autres. Notre attention est ainsi entièrement portée sur les voix d’une impressionnante distribution — Jennifer Tilly (Cult of Chucky), Clancy Brown (The Mortuary Collection), Stephen Lang (Don’t Breathe), Judy Greer (Halloween 2018), Riley Keough (The Lodge), pour en nommer quelques-uns —, qui livre très bien la marchandise, malgré certains dialogues un peu forcés. On recommande d’ailleurs un visionnement avec écouteurs, si possible, pour une expérience encore plus immersive.

Mais si l’enveloppe est plutôt originale, le contenu l’est parfois un peu moins alors que les premiers épisodes de doppelgängers et de voyages dans le temps s’avèrent assez prévisibles et nous rappellent inévitablement les morales amères de Black Mirror. Au fil des histoires, on réalise toutefois qu’un univers plus grand se dessine et les derniers récits, un peu plus développés émotionnellement et philosophiquement parlant, s’avèrent définitivement plus intéressants. À cet effet, Mom, Is There A Scientist in the Plane et Leap Year Girl offrent les moments les plus forts du lot et réussissent à boucler la série de manière assez surprenante.

Au final, Calls se consomme comme une curiosité intrigante digne de mention, mais ne réussit toutefois pas à proposer une méthode de narration novatrice qu’on aurait envie de revisiter encore et encore.

Calls — Official Trailer | Apple TV+

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