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Luna Blaise face au T-Rex dans JURASSIC WORLD REBIRTH, réalisé Gareth Edwards

[Critique] « Jurassic World Rebirth » : une recette remâchée, mais qui conserve encore un peu de saveur

Disons-le d’entrée de jeu : si Gareth Edwards (Godzilla, Rogue One) n’était pas le réalisateur de ce septième opus, l’auteur de ces lignes ne se serait pas déplacé pour voir ce film, n’étant pas un grand fan de la franchise depuis que le « park » a été remplacé par un « world ». Et d’avoir Scarlett Johansson au générique n’y aurait pas changé grand-chose (bien qu’elle soit une comédienne talentueuse). En revanche, retrouver David Koepp à la scénarisation – il a écrit les deux premiers films – est un petit plus non négligeable. Cela dit, est-ce que les attentes sont comblées avec cette nouvelle proposition? Pas tout à fait.

Une expédition scientifique est envoyée sur une île où se trouvait un laboratoire d’InGen, mais qui a été abandonné à la suite d’un grave accident. Sa mission? Récupérer l’ADN de trois espèces différentes de dinosaures afin de développer un médicament qui soignerait les problèmes cardiaques. Le hic, c’est que l’équipe doit récupérer le sang des dinosaures sur des spécimens vivants et particulièrement… gros.
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Côté mise en scène, Gareth Edwards prouve une nouvelle fois qu’il est un réalisateur de talent. Déjà avec son premier film Monsters, produit avec des bouts de ficelle en 2010, le cinéaste britannique avait démontré ses capacités techniques à intégrer de grosses créatures en CGI à l’image sans négliger la caractérisation de ses personnages de chair et de sang (les humains, quoi).

Si Jurassic World Rebirth est techniquement impeccable, on ne peut pas dire qu’il est choyé du côté du scénario. Les personnages sont plutôt lisses – quoiqu’un peu abîmés par leur passé – et les retournements de situation n’évitent pas les clichés inhérents au genre, quand ils ne manquent pas carrément de logique (un emballage de barre de chocolat provoque un accident de laboratoire, vraiment?).

L’introduction d’une petite famille dont le voilier est détruit par un dinosaure aquatique injecte l’estampille familiale et l’humour typique de cette franchise, pour le meilleur et pour le pire. Cela ajoute un visage humain et de la légèreté à un récit qui aurait pu paraître aride aux yeux de certaines et certains s’il s’était limité à l’expédition scientifique. Mais, du même coup, cela brise le rythme et risque de donner des impressions de longueurs aux plus impatients.

Le fan service demeure au rendez-vous et Gareth Edwards parvient à renouer avec le style des premiers opus réalisés par Steven Spielberg. Jurassic World Rebirth propose d’ailleurs quelques scènes de tension qui font plaisir, mais qui n’ont pas l’efficacité et l’ingéniosité de celles tournées par le réalisateur de Jaws.

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Jonathan Bailey dans le rôle du paléontologiste Dr. Henry Loomis et Scarlett Johansson dans celui de Zora Bennett dans JURASSIC WORLD REBIRTH, réalisé par Gareth Edwards.

Est-ce par paresse ou parce que la production a mis un frein à la créativité de Gareth Edwards? On ne saurait le dire, mais on sait que le réalisateur de The Creator aurait pu faire mieux.

Bonne nouvelle pour celles et ceux qui n’ont pas trop apprécié les trois précédents films : le dinosaure mutant est peu présent à l’écran. Cela va peut-être décevoir certaines et certains, mais de vrais dinosaures ne devraient-ils pas suffire pour faire un film de dinosaures?

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Pour les fans...
Gareth Edwards
Scarlett Johansson
De gros dinosaures
3
Note Horreur Québec

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