sick malade

[Critique] « Sick » : un croisement sympathique entre slasher et home invasion

Sick (Malade) devenait un titre attirant à partir du moment où l’on voyait le nom du réalisateur John Hyams associé à celui du scénariste Kevin Williamson. Il y avait certes de quoi saliver à l’idée de voir un slasher à la sauce COVID, venant de l’imagination du papa de Scream, et réalisé par celui qui nous a donné l’impressionnant Alone. Il nous aura pris pas moins de huit mois pour avoir une triste sortie canadienne du film en DVD et vidéo sur demande, alors que la chaîne américaine Peacock l’offrait pourtant depuis janvier chez nos voisins du Sud.

Suite aux funérailles houleuses d’une amie alors que la pandémie de COVID-19 vient de débuter, deux amis décident de s’isoler dans un chalet familial en forêt. L’endroit semble propice à la fois pour se recueillir et pour éviter le virus. Elles comprendront rapidement qu’elles ne sont pas seules et qu’un sadique en a après eux.
Sick affiche film

Si le scénario de Sick, coécrit par Williamson et Katelyn Crabb, n’apporte absolument rien de neuf en apparence, il n’en présente pas moins un mélange cru et efficace des codes du slasher et du home invasion. Dans ces schémas familiers, l’ajout du confinement relié aux peurs engendrées par la COVID rehausse le climat anxiogène, en plus de donner une raison très logique à cette retraite en forêt. Williamson se permet quelques clins d’œil amusants, notamment à sa série Dawson’s Creek et Friday the 13th. Malheureusement, les révélations que tisse la trame sont excessivement prévisibles et la trop courte durée du film empêche la tension d’atteindre un paroxysme souhaitable. Le résultat demeure passablement satisfaisant, même s’il reste mineur.

Comme il l’avait fait avec Alone, le cinéaste John Hyams met une grande finesse dans sa direction d’interprètes. Sa mise en scène s’inspire adéquatement des classiques du genre, sans réussir à y mettre une réelle signature.

L’ensemble de la distribution s’en tire à merveille et compose très bien des protagonistes intéressants et ambigus.

Au final, Sick vaut certainement un visionnement, même s’il est loin de reconstruire un sous-genre comme Scream l’avait fait.

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Note des lecteurs4 Notes
Pour les fans...
d'histoires de tueurs masqués
du style bon enfant et des intrigues rocambolesques de Kevin Williamson
3
Note Horreur Québec
Horreur Québec