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[Critique] «Slasher: Ripper»: si Agatha Christie avait dépecé ses victimes

Après avoir traversé les quatre premières saisons, chacune racontant une histoire différente, la série Slasher avait déjà sa clientèle établie. Les spectateurs·trices savaient certainement à quoi s’en tenir, c’est-à-dire une intrigue meurtrière volontairement surchargée où chaque personnage est un suspect, avant de devenir une cible d’un tueur sanguinaire. Dès que l’on nous annonce l’arrivée d’une nouvelle saison, la table est mise. Que nous raconte ce cinquième Slasher: Ripper?

Au XIXe siècle, un psychopathe costumé en veuve s’en prend subitement à un petit groupe de riches responsables d’une tragédie ayant eu lieu plus d’une décennie auparavant.

Si la reconstitution d’époque est acceptable à défaut d’épater, ce qui fascine d’entrée de jeux pour cette nouvelle tuerie, c’est le costume de veuve porté par le meurtrier. Si le titre nous indiquait une trame à la sauce Jack l’Éventreur, on a vite fait de constater que les motivations de l’assassin forment une totale contradiction avec les crimes du célèbre meurtrier qui ciblait les pauvres et les infortunés. Dans Slasher: Ripper, ce sont les riches opportunistes qui y passent. L’intrigue est, certes, assez conventionnelle, mais l’une des figures de proue du slasher, comme sous-genre de l’horreur, a toujours été la répétition.

C’est à travers elle que s’activent les codes et les attentes, que les auteurs pourront manipuler à leur guise pour tromper les spectateurs. À ce niveau, cette nouvelle saison utilise très bien certains clichés pour créer des surprises et jouer avec les cinéphiles aguerris·es. La critique sociale dénonçant cette méchante haute société est un peu manichéenne, mais il faut bien un traumatisme passé si l’on veut réveiller ce rêve de vengeance. Il n’en reste pas moins que l’intrigue soutient parfaitement l’intérêt et qu’elle culmine vers une scène finale époustouflante.

La réalisation compétente du Canadien Adam MacDonald (Pyewacket) livre des assauts et des mises à mort excessivement violentes et distrayantes, en plus de construire diverses fausses pistes. On ne parle bien sûr aucunement de grande inventivité, mais la mise en scène répond aux attentes.

Une brochette d’acteurs convaincants s’amuse à livrer ces personnages colorés en cabotinant savoureusement. À ce titre, Eric McCormack (Will & Grace) est particulièrement délectable en un magnat flamboyant aussi cruel qu’opportuniste.

Si vous avez aimé chercher le ou les coupables des quatre premières moutures, vous serez aux anges avec cette dernière intrigue.

Slasher: Ripper est disponible via la chaîne Hollywood Suite.

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Pour les fans...
de slasher
de tueries sanglantes
d'enquêtes à la Agatha Christie
3.5
Note Horreur Québec

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