The Assessment de Fleur Fortune vient tout juste de faire son apparition sur Prime Vidéo. Je l’ai visionné pour vous, et voici ce que j’en ai pensé. Je vous avertis tout de suite : ce n’est pas le film de la décennie, mais il vous assure un visionnement divertissant, ça, c’est certain!
Dans un futur où le droit à la parentalité est ultra contrôlé, Mia (Elizabeth Olsen) et Aaryan (Himesh Patel) entament les démarches pour devenir parents. Pour y avoir droit, ils doivent impérativement se prêter à une évaluation (plutôt absurde) d’une durée de sept jours, au terme de laquelle ils sauront si, oui ou non, ils auront la chance de former une famille. Si la réponse est positive, ce sera en laboratoire. Mais peu importe la décision de l’évaluatrice : elle sera sans appel, et le couple devra s’y conformer.
The Assessment propose une histoire originale, avec un grand potentiel. Malheureusement, le film reste assez en surface dans son intrigue. Les enjeux sont énoncés dès les premiers instants et demeurent les mêmes tout au long du récit, sans qu’on y ajoute vraiment de nouveaux éléments significatifs. Certes, quelques informations viennent s’ajouter, mais elles n’enrichissent en rien la problématique initiale du long-métrage, créant ainsi un certain détachement de la part du spectateur.
S’il y a bien un aspect de The Assessment qui nous permet de nous accrocher au film, c’est la performance d’Alicia Vikander (Ex Machina, The Green Knight, Rumours)! Par le passé, l’actrice nous a déjà montré toute l’étendue de son talent, je ne m’attendais donc à rien de moins! Vikander sait jouer le tordu, l’étrange, tout en restant crédible. Elle fait d’une situation complètement invraisemblable une norme. Grâce à sa performance, on accepte la proposition du film et ce personnage d’adulte-enfant plutôt déstabilisant!
Ceci étant dit, Elizabeth Olsen (WandaVision, Martha Marcy May Marlene) livre, elle aussi, un jeu intéressant. Elle donne vie au personnage de Mia d’une main de maître en lui insufflant une gamme de subtilités. Grâce à Olsen, on s’attache à cette jeune femme au désir poignant de devenir mère. Avec elle, on vit l’étonnement face au déroulement de l’évaluation, l’attachement qu’elle développe tranquillement pour son évaluatrice, Virginia, et surtout, on assiste à la naissance d’une mère sensible et aimante.
Au même titre que Vikander, Olsen sait donner vie à des personnages étranges, à la limite du tordu, mais profondément humains. Son talent transperce l’écran, et la détresse liée à ce besoin viscéral de devenir mère qui anime Mia vient nous happer de plein fouet en tant que spectateur·ice·s.
À mon sens, l’une des grandes forces de The Assessment demeure sa direction artistique. Ici, on a su créer un décor et un environnement futuriste, mais pas trop, ce qui favorise une fois de plus l’immersion du spectateur dans l’univers du film. Les clins d’œil au Bauhaus rappellent l’une des philosophies centrales de ce courant en design : celle de vouloir changer l’avenir par la recherche et l’expérimentation constante. Et c’est exactement ce que fait Aaryan dans son laboratoire, et Mia dans sa serre.
En effet, Aaryan tente de trouver une solution à la disparition des animaux de compagnie dans la cité : il développe de petits compagnons poilus virtuels. Mia, quant à elle, travaille presque jour et nuit dans sa serre, près de la maison, afin de conserver et développer des plantes et autres nutriments.
En conclusion, The Assessment ne révolutionnera pas votre vie, cependant, il vous garantit un visionnement intriguant et divertissant! Si vous cherchez un film à regarder, laissez-vous prendre au jeu de ce futur pas si lointain, qui donne parfois froid dans le dos!
