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[Critique] « Thir13en Ghosts » : un classique imposé en dépit des critiques

Impossible de nier que le film Thir13en Ghosts soit devenu un film culte pour certains et un classique pour d’autres. Les acteurs y jouant les spectres sont célébrés dans plusieurs conventions, et le film est sur les lèvres de plusieurs amateurs de films d’horreur quand vient le temps des échanges verbaux.

Plus de quarante ans séparaient le film original de William Castle de cette relecture signée par le réalisateur Steve Beck au moment de sa sortie en 2001. Même s’il n’a pas été entièrement un échec commercial, on peut penser que la tragédie du World Trade Center, survenue un mois auparavant, a peut-être nui à son rayonnement au box-office. Quoi qu’il en soit, les critiques furent unanimement mauvaises. Pourquoi, dans ce cas, parlons-nous toujours de ce film après près de 25 ans ?

THIR13EN GHOSTS
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Depuis l’incendie qui a coûté la vie à sa femme, Arthur peine à joindre les deux bouts et à subvenir aux besoins de ses deux enfants. Mais voilà qu’un avocat sonnant à sa porte lui apprend qu’il a hérité de la somptueuse demeure d’un oncle qu’il a à peine connu. C’est lors de sa visite des lieux, avec sa famille, qu’il comprendra que cette demeure est une machine où l’on a entreposé des fantômes.

Si amusante soit-elle, la version originale avait son lot de clichés et d’incohérences, alors il fallait certainement s’attendre à en retrouver dans cette reprise. Le scénario de Neal Marshall Stevens et Richard D’Ovidio carbure non seulement aux poncifs d’antan, mais encore plus aux récents. L’histoire de cette maison de verre qui emprisonne des créatures incontrôlables devient vite une sorte de Jurassic Park version maison hantée. Les dinosaures font place aux spectres, les clôtures électrifiées aux panneaux de verre ornés d’incantations, et les scientifiques sont troqués au profit de médiums ou d’experts en surnaturel.

On a eu toutefois assez d’esprit pour inclure au film certaines allusions au gimmick inventé en 1960 par William Castle. À l’époque, pour voir les spectres à l’écran, s’ils s’en sentaient le courage, les spectateurs devaient utiliser des cellophanes rouges et bleus à travers lesquels ils devaient regarder. Dans cette nouvelle version, il s’agit de lunettes spéciales, qui pourraient également rappeler aux spectateurs celles utilisées par les protagonistes du film de Spielberg pour voir le Tyrannosaure.

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Copyright Photos © Warner Bros. Pictures

La véritable force du film se déploie dans sa brochette de créatures. Les fantômes du film sont non seulement fascinants, mais leur conception visuelle fait preuve d’une grande imagination et de maquillages ingénieux. Plusieurs d’entre eux auraient pu donner naissance à des spin-offs intéressants. C’est notamment le cas pour le Jackal, le Juggernaut et pour le Hammer, qui sont certainement des éléments clés dans la popularité du film.

Si la mise en scène abuse trop des effets de montage tonitruants et stroboscopiques, il faut conférer à Steve Beck un grand talent pour filmer cette demeure en verre. Il en découle une ambiance unique et anxiogène non négligeable.

Dans une distribution très acceptable, l’acteur Tony Shalhoub (Monk) crève littéralement l’écran. Il donne de l’épaisseur à un personnage qui aurait pu être anodin, et donne même du relief à ses co-vedettes.

En conclusion, Thir13en Ghosts est certes un long-métrage mineur dans le paysage horrifique, mais demeure quand même un divertissement de premier niveau.

Thir13en Ghosts est disponible sur:
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Pour les fans...
de films de maisons hantées
de monstres atypiques
3
Note Horreur Québec

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