the lie

[Critique] «Welcome to the Blumhouse: The Lie»: ce serait mentir de dire que c’est un bon film

Note des lecteurs2 Notes
1.5
Note Horreur Québec

Après Black Box, le partenariat marketing entre Amazon Prime et Blumhouse nous offre The Lie de Veena Sud. N’ayant pas grand chose d’horrifique, il est difficile de dire pourquoi ce petit thriller qui cherche à être psychologique se retrouve dans cette sélection. Si vous voulez une hypothèse maison, on pourrait supposer qu’il s’y retrouve par défaut. En effet, le film ayant été projeté au TIFF il y a deux ans puis «tabletté» depuis, on peut présumer que Jason Blum et son équipe ne voulaient pas trop investir pour le distribuer globalement. Vu la qualité du long-métrage, on peut presque les comprendre.

Apprenant que leur fille adolescente Kayla a commis un geste très grave, deux parents divorcés décident de travailler ensemble pour cacher le tout à la face du monde et créer un mensonge qui les poursuivra toute leur vie…

The Lie affiche film

Avant d’entrer dans les (nombreux) défauts, on peut souligner quelques qualités. Le trio familial est très bien joué par Peter Sarsgaard, Mireille Enos (World War Z) et Joey King (Slender Man). En effet, même si leurs actions et réactions sont souvent improbables, ils sont tous très justes quand ils doivent montrer leurs émotions. Ajoutons à cela la photographie qui sublime bien les paysages enneigés, ainsi que la réalisation qui fournit quelques beaux plans.

Maintenant que c’est fait, passons au principal défaut qui détruit tout le film, c’est-à-dire le scénario. Toutes les décisions prises par les protagonistes sont stupides: on ne peut absolument pas s’identifier à la famille, car leur manière de gérer la situation n’a aucun sens. L’écriture est une véritable catastrophe du début à la fin, où chaque bon moment est gâché par la scène suivante. La manière d’agir de Kayla, en particulier, est d’une idiotie sans nom qui devient même risible lorsque survient le twist de fin, complètement farfelu.

Bref, il s’agit du bas du panier de ce que peut nous offrir Blumhouse. Peut-être qu’au lieu d’accepter de produire absolument tous les films qu’ils peuvent, la compagnie pourrait essayer de faire un tri. À chaque fin d’année, on trouve de leurs productions autant dans les top 5 que dans les flop 5. Un peu plus de constance serait la bienvenue, M. Blum!

The Lie – Official Trailer

Horreur Québec