10 livres true crime a lire

Dix livres true crime à lire au bord de la piscine cet été

Qui consomme les livres de true crime en grand nombre? C’est simple: les mésadaptés, et les curieux parfaitement équilibrés. Plusieurs personnes regardent d’un mauvais oeil ce sous-genre souvent taxé d’exploitation voyeuristique, de sorte que ses fans ont appris assez tôt qu’il valait mieux ne pas afficher ses bouquins à pleine vue. Pourtant, pour plusieurs, il s’agit simplement de satisfaire une curiosité qui, si elle est bien morbide, n’en demeure pas moins enfantine. Sans compter cette étrange pensée magique: «Si je me renseigne assez sur le sujet, rien ne m’arrivera.»

Mais qu’importe les origines de cette fascination. Avec l’été à nos portes, et le déconfinement qui redonne foi en l’avenir, rien de mieux qu’un essai de true crime pour contrebalancer les choses. Notre palmarès, dont la deuxième partie devrait suivre tôt ou tard, regroupe des classiques du genre, de même que des ouvrages plus récents et, même, un titre humoristique!

À lire à l’air climatisé… après s’être assuré que les portes et fenêtres sont bien verrouillées!

I’ll Be Gone in The Dark: One Woman’s Obsessive Search for the Golden State Killer de Michelle McNamara (2018)

Décédée avant sa publication, l’autrice n’aura jamais eu l’occasion de connaître le succès fulgurant de ce livre dans lequel elle s’est investie corps et âme. On y suit son enquête dévouée pour trouver l’identité de celui qu’on connaît également sous le nom du East Area Killer, un être immonde ayant commis treize meurtres, des dizaines de viols et plus d’une centaine de cambriolages en Californie. Tristement, McNamara a perdu la vie avant l’arrestation du coupable, Joseph James DeAngelo, qui, à l’âge de 78 ans, a été condamné à servir douze sentences de prison à vie plus huit ans. 

3096 Tage (3096 jours) de Natascha Kampusch (2010)

En 1998, à l’âge de 10 ans, l’Autrichienne Natascha Kampusch disparait, engloutie dans la van de son ravisseur. Elle passera les années suivantes enfermée dans un minuscule abri sous-terrain sous la maison de celui-ci avant de s’échapper en 2006, surprenant le monde qui la croyait disparue pour de bon, comme des milliers d’autres enfants. Avec une lucidité tranchante, surtout pour une jeune femme ayant traversé tant d’épreuves, elle prend le contrôle de son histoire avec 3096 jours, son autobiographie paru en 2010. Bouleversant.

In Cold Blood de Truman Capote (1966)

Même s’il est rangé dans la section non-fiction, cet ouvrage de Truman Capote use de sa licence artistique en racontant l’histoire derrière le meurtre de la famille Clutter au Kansas en 1959 du point de vue des victimes, des proches, des enquêteurs et des meurtriers. Plusieurs critiques affirment qu’il s’agirait du premier livre de true crime contemporain, près de dix ans avant Helter Skelter de Buglioli. À lire, ne serait-ce que pour la postérité et l’écriture puissante de l’auteur.

Healter Skelter: The True Story of the Manson Murders de Vincent Bugliosi (1974)

On ne peut pas vraiment passer à côté du livre de true crime le plus vendu au monde. Le prosécuteur, qui a bien connu Manson, arrive souvent à mettre sa sensibilité et son ambition de côté, même si son désir d’associer fermement son nom à celui du criminel transparait. L’auteur ne se laisse pas embobiner par les théories occultes, pas plus qu’il ne prend le temps de vanter le charisme du gourou. Pour lui, Manson n’est qu’une ordure parmi d’autres, qui doit sa popularité aux circonstances plus qu’à une intelligence et de la débrouillardise hors du commun.

The Stranger Beside Me d’Ann Rule (1980)

Ce livre, qui a moussé la carrière d’Ann Rule, a fait l’objet de nombreuses rééditions, et c’est celle de 2008 que nous vous recommandons. Plus complète, elle inclut le témoignage de nombreuses femmes convaincues d’avoir échappé à Ted Bundy, de même que les réflexions de l’autrice sur l’extrême popularité du tueur, pour laquelle elle assume une part de responsabilité. Rule, qui était amie avec Bundy avant sa capture et a gardé contact avec lui jusque peu de temps avant son exécution, nous montre comme il lui a été facile de duper tant de gens et d’échapper à la justice si longtemps. The Stranger Next to Me parle des victimes avec grande sensibilité et ne verse pas dans le sensationnalisme: on y trouve d’ailleurs aucune image de scènes de crime.

Life After Death de Damian Echols (2012)

Nombreux sont ceux à s’être identifiés à Damien Echols, l’un des trois adolescents reconnus injustement coupables du meurtre de trois enfants en 1993. L’affaire, qui s’appuyait lourdement sur l’amour «suspect» des jeunes pour le satanisme et le heavy metal, a reçu beaucoup de couverture médiatique grâce aux nombreux documentaires dont elle a fait l’objet et à la revendication de célébrités comme Eddie Vedder et Johnny Depp. Peu après sa libération, qui a mis fin à près de vingt ans derrière les barreaux, Echols a signé son autobiographie, dans laquelle il livre le récit tragique sa vie avant, pendant et après la prison, inspirant le lecteur par sa résilience.

Inside the Mind of BTK: The True Story Behind the Thirty-Year Hunt for the Notorious Wichita Serial Killer de John E. Douglas. (2007)

Avec un règne de terreur d’un quart de siècle, le tueur en série Dennis Rader, aka BTK, possède l’une des feuilles de route les plus tristement longues. Le profileur John Douglas, aux exploits mis en fiction dans la série Mindhunter, raconte l’enquête ayant mené à la capture de cet être ignoble. Malgré quelques excursions bienvenues dans sa vie personnelle, notamment en lien avec son mariage et sa santé mentale, l’ex-agent du FBI garde un ton clinique et détaché rend la lecture plus difficile sur les émotions, surtout dans l’examen des meurtres commis sur ou devant des enfants.

The Last Book on the Left de Henry Zebrowski, Ben Kissel et Marcus Parks (2021)

Ce livre illustré plaira aux amateurs de The Last Podcast on the Left et d’autres balados qui combinent crime et humour. Évidemment, ce n’est pas tout le monde qui parviendra à rire en lisant sur John Wayne Gacy, Richard Chase (le vampire de Sacramento) et Richard Ramirez (Night Stalker). À l’aise aux commandes, le producteur Marcus raconte la biographie de six tueurs en série, tous américains à l’exception d’Andreï Chikatilo, interrompue ici et là par des illustrations comiques et des interventions humoristiques des co-animateurs.

People Who Eat Darkness: The Fate of Lucie Blackman de Richard Lloyd Parry (2010)

En mai 2000, une ancienne hôtesse de l’air s’installe à Tokyo, où elle se fait embaucher comme hôtesse. Plusieurs mois plus tard, elle disparait. Inquiète, sa colocataire contacte les autorités, et la famille de la jeune femme se rend vite au Japon pour supplier quiconque lui aurait fait mal de la retourner. C’est peine perdue: les enquêteurs et journalistes sur l’affaire trouveront lors d’une enquête fascinante le coupable, un violeur en série qui sert maintenant une séance de prison à vie.

The Murderer Next Door: Why the Mind Is Designed to Kill de David M. Buss (2005)

Même s’il ne s’agit pas de true crime, cet essai du leader en psychologie évolutionniste David M. Buss remporte une mention honorable pour sa défense d’une théorie à la fois fascinante et controversée. Selon lui, l’humain aurait développé des mécanismes d’évolution qui possèdent pour fonction de tuer. Le professeur prend toutefois bien soin de ne pas offrir cette thèse comme excuse pour justifier les homicides. Évidemment, celle-ci ne tient souvent la route que dans une optique hétéronormative, mais les études et les conclusions qui en ont été tirées sont trop fascinantes pour ne pas s’y attarder.

Lisez également notre grand dossier en trois parties sur la culture true crime.

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