Deuxième long-métrage du Canadien Anthony Scott Burns (Our House), Come True raconte l’histoire de Sarah (Julia Sarah Stone, aussi vue dans Weirdos). On fait la rencontre de la jeune femme alors qu’elle a fuit la maison de ses parents et qu’elle tente chaque soir de trouver un nouvel endroit où dormir, se résignant parfois à s’allonger sous les étoiles dans un parc d’enfants. Sarah est affligée de terribles cauchemars et elle évite le sommeil tant que faire se peut. Ce manque chronique lui cause des épisodes de narcolepsie et lorsqu’elle voit une annonce pour une étude sur les troubles du sommeil, notre protagoniste n’y pense pas deux fois avant de soumettre sa candidature. Ce qu’elle ignore, c’est que les scientifiques qui expérimenteront sur elle testent en fait une nouvelle invention qui leur permet d’épier les rêves de leurs cobayes…
Le montage du film accentue l’onirisme de l’ensemble. Come True est un film sur les rêves et il embrasse leur esthétique disjointe, misant sur la dilatation temporelle et une perception spatiale très relative… Pour le meilleur et le pire, puisque certains passages du long-métrage s’étirent parfois inutilement. Si la comédienne principale a un charisme fou, on ne peut pas en dire autant de la gamme de personnages secondaires qui l’entourent.
À l’image d’un Cronenberg, Scott Burns s’intéresse aux concepts de psychologie jungiens et exploite plus spécifiquement l’idée de l’ombre, déjà présente dans son long-métrage précédent. On réalisera éventuellement que la plupart de ses personnages agissent comme des réflexions de la protagoniste, et ceux-ci peinent à avoir une vie propre. L’écriture du personnage de Landon Liboiron laisse particulièrement à désirer.
Come True est une belle expérience sensorielle, destinée aux esthètes et aux amateurs de cinéma onirique. Il saura séduire un public prompt aux expériences contemplatives, même si le cinéaste a tendance à se perdre en chemin.
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