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[Littérature] Ils finiront bien par t’avoir: un cadeau infernal pour les fans d’horreur

En avril dernier, le cocréateur de la délicieuse série Web Terreur 404, Sébastien Diaz, lançait chez Québec Amérique son premier roman, Ils finiront bien par t’avoir. Les fans qui ont suivi un peu l’animateur vedette dans sa carrière savent à quel point l’homme raffole des films d’épouvante et qu’il possède une certaine culture sur le sujet. Ce fut donc un grand plaisir de plonger dans son histoire.

Ils finiront bien par t’avoir raconte les destins terrifiants de différents personnages qui subiront, chacun à leur manière, diverses atrocités liées à une éventuelle fin du monde.
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Disons-le d’entrée de jeux, si vous êtes moindrement fan du cinéma d’horreur italien des belles années, vous embrasserez chaque mot de ce roman tout en saluant les hommages et les emprunts. Ils finiront bien par t’avoir est un amalgame de récits d’épouvante qui assume à cent milles à l’heure, sans compromettre le genre dans lequel il s’emboîte.

Qu’il s’agisse du syndrome de Stendhal faisant écho au film d’Argento, des araignées que Fulci déployait dans The Beyond, de la visite des catacombes d’une église menant à la libération d’une créature comme dans The Church ou d’une multitude d’autres éléments, Diaz s’inspire ici du cinéma italien. Mais au lieu de plagier simplement certains passages cultes, l’auteur semble plutôt les superposer pour y forger une sorte de discours. C’est comme si le cinéphile voulait s’offrir un moyen de revisiter les œuvres qu’il adule pour en saisir encore mieux l’essence.

Si la lecture du résumé semble promettre une œuvre éparpillée, ce premier roman de l’animateur est au contraire très contrôlé. On a vite l’impression que chaque chapitre, racontant différentes histoires hormis quelques liens, devient l’exploration d’un sous-genre de l’horreur. Même si la jonction ultime converge vers la fin du monde, l’auteur ne se gêne pas pour convoquer les monstres, les tueurs vengeurs et les inconnus inquiétants, tout en utilisant certains codes des films de maisons hantées et l’imagerie excessive du cinéma gore.

Il est toutefois dommage que les héros nous soient exposés de manière si éphémères, avant de recommencer de nouvelles présentations avec ceux du conte suivant. Là où d’autres auteurs auraient perdu leur lecteur en ajoutant constamment de nouveaux personnages, Diaz se la joue à la Hitchcock en tuant plusieurs de ses protagonistes que l’on juge principaux, tout en ramenant un intérêt immédiat pour ses remplaçants. D’ailleurs, son épisode dans un train où une vedette rencontre un inconnu inquiétant n’est pas sans rappeler le Strangers on a Train du maître du suspense.

Au niveau de sa construction, Ils finiront bien par t’avoir présente des chapitres courts, très fluides et faciles à lire. C’est une œuvre qui mériterait une kyrielle d’éloges dans le circuit littéraire, mais qui risque d’être boudée pour ses élans horrifiques. Chose certaine, nous serons au rendez-vous pour ses prochains écrits.

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