Depuis 2017, Simon Predj, que certains connaissent par l’entremise de l’émission Les Oubliettes, nous raconte à travers Ars Moriendi (l’art de mourir) les histoires les plus sordides. Aujourd’hui à sa quatrième saison, le balado n’a fait qu’augmenter en popularité et les critiques sont unanimes: il s’agit d’un incontournable pour les amateurs de récits sombres et véridiques qui finissent souvent très mal.
Le titre provient d’un livre publié lors de l’épidémie de peste bubonique au Moyen-Âge, afin de préparer et de familiariser la population à sa propre mort. Ainsi est-il normal d’observer la faucheuse autour de nous; cette tendance est issue de notre curiosité et de notre peur par rapport à notre propre fin. Ars Moriendi, le balado, vient sans aucun doute répondre à ce besoin. Est-ce nécessaire de le dire? Âmes sensibles s’abstenir.
Écrites dans le même style que la narration de Predj, les phrases sont littéraires, parfois philosophiques. De temps en temps, après avoir décrit les faits, l’auteur se permet des commentaires et quelques fioritures qui ne font qu’améliorer l’expérience. On dirait peut-être même qu’il est plus agréable de lire ces histoires que de les entendre, puisqu’on peut alors s’arrêter sur une phrase et prendre notre temps pour l’apprécier.
La mort arrive plus souvent sous le propre toit de la victime que nous souhaiterions l’imaginer. Ce recueil d’histoires vraies, photos à l’appui, vient nous rappeler qu’alors que nous craignons l’étranger, l’ennemi dort parfois dans notre propre lit.
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