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[⏪ On rembobine] «Leprechaun: Origins»: fiasco, mensonge, échec, etc.

NOTE DE RECOMMANDATION IRONIQUE
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Note Horreur Québec

Attention: La série des Leprechaun ne contient aucun réel bon film. Cela dit, elle n’est pas à rejeter pour autant. Certains projets s’apprécient tout simplement sur une autre échelle de valeurs plus ironique. Aussi, cette chronique affichera deux notes. Une sera plus objective et l’autre mettra de l’avant l’intérêt risible du film comme argument.

Onze ans après le dernier Leprechaun, les producteurs de Lionsgate et WWE Studios décident de ramener le personnage du farfadet rendu célèbre par Warwick Davis dans Leprechaun: Origins, un nouveau film annoncé comme racontant ses origines. Le lutin sera incarné ici par un nouvel acteur enthousiaste et la production permettra de relancer la saga pour tous ces fans qui l’attendaient depuis trop longtemps. Cependant, on imagine qu’il y a eu un malentendu avec l’équipe de tournage, car malgré le titre et l’affiche, le métrage ne raconte les origines de personne et n’a même pas un véritable Leprechaun à l’écran. Oups…

En Irlande, une bande de jeunes décide de suivre les conseils de villageois et de passer la nuit dans une vieille cabane dans les bois. Ils découvriront rapidement que l'une des légendes les plus emblématiques du pays n'est pas un mythe, mais plutôt une véritable créature assoiffée de sang et d'or...
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Ce film est l’un des trucs les plus malhonnêtes qui existent en ce moment en vente libre. Le regarder est une expérience réellement pénible à ne tenter sous aucun prétexte. Non seulement ce n’est pas un film Leprechaun, mais ce n’est même pas un film tout court. Leprechaun: Origins est une affiche qui vend du rêve et qu’on a associée insidieusement à une misérable coquille vide où une sorte de Gollum muet ayant reçu trop de coups sur la tête attaque des jeunes tellement stupides qu’on se demande comment ils ne se sont jamais noyés dans un verre d’eau. Non seulement cette heure et demie de médiocrité ne raconte rien, mais elle réussit quand même à mal le raconter. Devant une catastrophe aussi spectaculaire, on ne peut pas rester objectif…

J’ai revu tous les films de la saga en entier pour cette chronique… Tous, sauf celui-ci que j’ai vu il y a deux ans et pour lequel je n’ai pu supporter que la moitié avant de poursuivre en accéléré jusqu’à la fin, sans son. Ensuite, j’ai décidé de faire des recherches sur la conception du film, question de voir à quel point le tournage avait été chaotique. Pour en arriver à un tel résultat, il fallait qu’une erreur se soit glissée quelque part. Forcément, l’équipe ne savait pas qu’elle tournait un opus censé s’inscrire dans la saga Leprechaun. Après avoir lu des entrevues, ma frustration a grandi.

Non seulement l’équipe savait ce qu’elle faisait, mais elle en étaient fière! L’acteur jouant l’infecte créature numérique censée être le farfadet a même dit le plus sérieusement du monde: «Après avoir vu mon approche du personnage, les gens vont se demander: qui est l’autre acteur qui interprétait le farfadet déjà?» Vraiment? Le rejet mal numérisé d’un des gobelins de la Moria va nous faire oublier Warwick Davis? Soit tout le monde sur ce projet était complètement sous l’emprise de joints aux trèfles à quatre feuilles, soit les producteurs ont suffisamment bien payé tout le monde pour qu’ils sourient devant les journalistes.

J’ai revu tous les films de la saga en entier pour cette chronique… Même si ce ne sont pas des chefs-d’œuvre, ils sont tous un brin appréciables pour le peu qu’on soit dans de bonnes dispositions pour les voir. J’avais découvert la série à plus ou moins quinze ans et je l’ai regardée en entier avec mon meilleur ami en l’espace d’environ une semaine. J’étais attaché à ces films et attendais cette suite. Pourtant, à de nombreuses reprises, je me suis réellement demandé si je n’avais pas démarré le mauvais métrage lorsque je l’ai eu entre les mains. C’est surréaliste. Comment les producteurs avaient pu être aussi paresseux et autant manquer de respect? Cela me dépasse encore aujourd’hui.

Bref, à ne mettre entre les mains de personne et à détruire si l’on tombe par malchance sur une copie. Un des pires moments que l’on puisse passer devant un écran. Je vous dirais bien à demain pour Leprechaun Returns, mais les distributeurs n’ont finalement pas jugé bon de le faire paraître au Canada lors de la sortie worldwide. À suivre…

Mise à jour: Le nouveau film de la franchise est finalement arrivé au Canada! Vous pouvez lire notre critique de Leprechaun Returns ici.

Horreur Québec