sabrina film Rocky Soraya

[Critique] Sabrina: erreurs de fabrication

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Note Horreur Québec

Après la mort de sa mère, la petite Vanya est adoptée par Aiden, le frère de la défunte, et sa femme Maira. Fabriquant de poupées en plus de posséder sa propre compagnie, Aiden offre à sa nièce une nouvelle amie toute droit sortie de son usine: la poupée de l’heure, Sabrina. Après avoir joué à un jeu se rapprochant du ouija pour contacter sa mère, la nouvelle famille se verra terrorisée par le jouet aux traits d’une hideuse fillette.

Troisième film de cette trilogie indonésienne, le réalisateur Rocky Soraya clame qu’il s’agit d’un spin-off du deuxième volet, The Doll 2, et que Sabrina peut être facilement vu sans se taper les deux premiers. Dieu soit loué!

Sabrina film afficheOn se demande d’emblée comment est-ce possible qu’une poupée aussi laide et aux airs plutôt antipathiques peut être aussi populaire auprès des jeunes enfants. On se rend également compte, dès le départ, que le film manque cruellement de budget avec ses effets spéciaux exécrables digne d’un science-fiction de 1986. Bref, on devine rapidement que Sabrina se rapprochera beaucoup plus de Robert the Doll que d’Annabelle ou Child’s Play.

La réalisation bâclée de Soraya frôle le ridicule. En plus de voir chacune des «surprises» venir (si on peut les appeler ainsi), ses abus de travellings avant et arrière ne nagent pas du tout dans la subtilité. On nous sert à peu près tous les clichés du genre sur un plateau d’argent, parsemés de moments mélos appuyés d’une musique assortie. L’utilisation du iPad par le personnage de Vanya (Richelle Georgette Skornicki) dans quelques scènes était pourtant une belle trouvaille, mais l’idée a vite été épuisée en nous la présentant trois fois en vingt minutes. Dommage, car il y avait là un beau potentiel pour réellement effrayer le spectateur.

Alors que la première heure se concentre sur la dite poupée, le thème central de la deuxième partie porte plutôt sur un exorcisme et Sabrina est carrément mis au placard pour brièvement revenir vers la fin. Cette dernière heure est carrément un condensé de tous les InsidiousThe Conjuring et Annabelle de ce monde où un couple rappelant Ed et Lorraine Warren se battent contre des démons ressemblant étrangement à ceux de Evil Dead. Bref, rien de neuf sous le soleil.

Sabrina affiche film

Avec une finale des plus gênantes et un épilogue mielleux interminable, Sabrina se prend beaucoup trop au sérieux pour ce qu’il est. Le réalisateur insiste pour nous gaver de tout ce qui a été fait depuis les quinze dernières années en croyant peut-être qu’on n’y verrait que du feu. Avec des acteurs rarement convaincants, c’est Christian Sugiono dans le rôle de l’oncle Aiden qui se mérite la palme du pire. Sabrina est à oublier ou tout simplement à éviter. Un énorme foutoir où bouffonnerie, ridicule et grotesque se rencontrent afin de nous prendre, tout un chacun, pour des cons.

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