Alors qu’ils font l’école buissonnière pour leur dernier après-midi d’école avant les grandes vacances, trois jeunes adolescents décident d’aller s’amuser dans les vestiges déserts d’un ancien studio de cinéma. Ils vont rapidement comprendre leur erreur lorsqu’ils feront la rencontre de la famille désaxée qui y vit.
Après À l’intérieur et le sous-estimé Livide (dont le plus récent Don’t Breathe semble grassement inspiré), Julien Maury et Alexandre Bustillo remettent ça pour un troisième long-métrage rempli de nostalgie envers la décennie cinématographique des années 1980. Bravo à Shudder qui offre le film en exclusivité. Si vous avez à cœur les grands classiques populaires de l’époque, Aux yeux des vivants deviendra un réservoir de références excessivement ludiques.
Par ailleurs, le profil psychologique que l’on dresse des trois jeunes est aussi intéressant. Ils ont tous un bagage chargé de réflexions et l’un d’eux envisage même un acte parricide pour échapper à sa violence quotidienne. L’aspect visuel est très travaillé et emprunte à différents types de films d’épouvante. On retrouve le côté esthétique poisseux de longs-métrages comme The Texas Chainsaw Massacre, pour emprunter ensuite certains éclairages blafards propres cinéma italien. On peut affirmer avec conviction que les cinéastes connaissent leurs classiques. La réalisation est techniquement compétente et les trois jeunes acteurs sont très bons.
S’il se veut le moins réussi et le plus brouillon des films du duo, Aux yeux des vivants possède un véritable charme et risque de plaire aux nostalgiques. Reste à souhaiter que le duo corrige certains bémols pour leur prochain Leatherface, qui doit sortir en octobre prochain.
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