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[Fantasia 2023] Lovely, Dark, and Deep: se perdre dans les bois

Présenté en première mondiale à Fantasia, Lovely, Dark, and Deep de Teresa Sutherland, scénariste de The Wind en 2018, est un hymne à la beauté et les dangers de la forêt.

Lennon est une garde-forestière qui vient d'obtenir un poste qu'elle attend depuis longtemps. Ce poste l'amène au fin fond isolé d'un parc national. Après s'être installée avec le strict minimum dans son campement, la femme commence une mission qui lui est chère: retrouver sa sœur disparue sur les lieux il y a plus de douze ans. Peu à peu, elle découvre que la forêt est plus dangereuse et mystérieuse qu'elle s'était imaginée.
Lovely Dark and Deep affiche film

Mettant en vedette Georgina Campbell (vue dans l’incroyable Barbarian), Lovely, Dark, and Deep propose une prémisse intéressante. Nous avons tous déjà écouté un balado, une vidéo YouTube, un documentaire ou bien lu un livre (la très intéressante série des Missing 411 de David Paulides) sur les disparitions étranges dans les parcs nationaux aux États-Unis. Pour expliquer ces mystères jamais vraiment élucidés, plusieurs hypothèses ont été formulées: extraterrestres, bigfoots, sociétés secrètes, etc. … Sutherland plonge ici dans le sujet à pieds joints et tente d’apporter une réponse à l’énigme.

La première moitié de film est quasi sans faute. La forêt n’a jamais été aussi belle. On se sent tout petit et impressionné devant l’immensité du parc national dans lequel Lennon travaille, où chaque arbre semble cacher une créature malveillante et cauchemardesque.

Lennon débute ses excursions avec sa tente et son matériel de travail. Durant ses courtes expéditions, elle cherche des traces de sa soeur et le soir venu, établi un campement. C’est là que certains événements étranges et angoissants surviennent: bruits inquiétants, ombres oppressantes, des feuillages qui bougent au loin… La forêt et ses mystères prennent en effet une toute autre apparence le soir, éclairés par une petite lampe de poche. De quoi nous faire oublier bien vite les paysages bucoliques de la journée.

Cette première partie présente avec brio des personnages intéressants, une ambiance à couper au couteau et le tout est réalisé avec une maîtrise impressionnante. L’angoisse est amenée avec beaucoup d’originalité, et les balades paisibles de Lennon deviennent vite source d’anxiété. L’ambiance sonore de Shida Shahabi est merveilleuse et digne des plus grands albums de dark ambient.

Si la première partie de Lovely, Dark, and Deep est excellente, la deuxième s’avère répétitive, sans grande originalité et pire, peu efficace au niveau des moments d’horreur qui fonctionnaient pourtant si bien jusqu’ici. La solution proposée par le film pour expliquer ces disparitions arrive trop tard et a l’effet d’un pétard mouillé. Sutherland, qui réalise, mais signe aussi le scénario, aurait pu travailler un peu plus ce dénouement, qui nous apparait brouillon et peu approfondi.

Lors d’une entrevue après la projection, la cinéaste disait adorer les jeux vidéos d’horreur et on en sent bien l’inspiration, pour le meilleur comme pour le pire. Durant cette seconde moitié, on a un peu l’impression de se retrouver dans un mauvais jeu d’horreur ou un train fantôme en compagnie de Lennon, allant d’un moment de peur à un autre sans réelles explications.

Bien que la résolution de Lovely, Dark, and Deep nous ait laissés sur notre faim et déçoive quelque peu, elle ne ternit pas la première partie parfaite, qui donnait réellement froid dans le dos. Nous sommes impatients de découvrir ce que la réalisatrice nous réserve pour l’avenir.

Note des lecteurs3 Notes
Pour les fans...
de scoutisme extrême
de la série des Missing 411
3
Note Horreur Québec

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